Ceux qui y sont conviés en sont sortis avec l'idée que le maestro italien restera pour toujours celui qui a donné une touche insoupçonnable à ce genre musical où les grandes voix font défaut : la présentation du DVD Pavarotti forever, à l'institut culturel italien, fut incontestablement un événement. Une rétrospective de la carrière du ténor de Modène est faite au grand bonheur des présents, parmi lesquels on peut remarquer le nouvel ambassadeur italien, nouvellement en poste à Alger. La superbe compilation de DVD de plus de deux heures, où l'on peut voir Luciano Pavarotti sur les plus grandes scènes musicales, propose un panorama des meilleurs moments de la carrière de celui qui est resté égal à lui-même, en dépit des obstacles auxquels il fut toujours confronté. Pavarotti a su populariser la musique classique au cours de nombreux concerts télévisés, particulièrement lors des représentations des Trois Ténors. Le « maître des contre-ut », dont on dit qu'il n'avait jamais su déchiffrer des partitions de musique, a su toujours plaire. L'écharpe, qu'il noue autour de sa main gauche, finit pas se confondre avec ce corps massif de boxeur mal léché. Cet outil de travail, dont il ne se départit pas, accompagne Pavarotti dans toutes ses représentations. Pas besoin pour celui qui a cru sa carrière terminée, en raison de la détection d'un nodule sur ces cordes vocales, de s'efforcer plus que de raison. Où qu'il passe, le public est suspendu à ses lèvres. Comme tout italien qui se respecte, il a failli, n'était la découverte de l'opéra, devenir un footballeur professionnel. Il saura, après des années de doute, devenir une référence pour les amateurs de la musique classique, et même au-delà. Tout au long de sa carrière, Luciano Pavarotti a contribué à populariser la musique classique, en demeurant toujours soucieux de la qualité des projets auxquels il participait, rappelle ceux qui l'ont approchés de près. Roberto Alagna, Rolando Villazon ou à Juan Diego Florez garderont de lui l'image de quelqu'un qui ne se fait pas violence pour porter haut ce genre musical. Plus que quiconque, Carlos Kleiber résumera le génie de l'homme : « Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde. »