Les jeunes ne se bousculent pas au portillon de la formation professionnelle à Béni Maouche malgré les campagnes de vulgarisation lancées par les responsables du CFPA de la commune. Interrogé sur le sujet, le directeur du CFPA a signalé que « le nombre d'exclus des différents cycles a diminué cette année par la grâce des différentes circulaires invitant à revoir à la baisse la moyenne de passage et les critères de redoublement. Comme la quasi-totalité de nos stagiaires sont des élèves qui n'ouvrent plus droit à la scolarité, nous n'avons pas trouvé qui inscrire cette année ». Toutefois, cela n'a pas empêché pour autant les responsables à espérer voir les anciens exclus du système éducatif rejoindre les bancs du CFPA qui, en plus des sections déjà existantes comme la comptabilité, la couture, et la peinture vitrerie, offre cette année de nouvelles formations comme l'électricité-bâtiment et celle d'exploitant en informatique. Les responsables du CFPA sont allés jusqu'à proposer des formations en couture à domicile pour les femmes au foyer et des cours du soir en informatique. Mais à ce niveau aussi, les inscrits n'arrivent toujours pas. Un des véritables obstacles ayant dissuadé beaucoup de personnes à postuler à une formation relève de l'éloignement de cette infrastructure des nombreux villages situés au fin fond de la commune. En l'absence d'internat, seuls les résidents du chef-lieu et des quelques hameaux avoisinants peuvent bénéficier de ces offres. Un projet de construction d'un bloc d'internat est retenu mais sans concrétisation sur le terrain pour le moment.