Onze harraga, parmi lesquels figurent deux jeunes femmes, B. Kheïra (24 ans) et B. Aïcha (25 ans), ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d'Es Seddikia. Ces onze candidats à l'émigration clandestine ont été repérés lundi dernier par les gardes-côtes de la façade maritime Ouest, à quelques miles des côtes oranaises, sur une embarcation dotée d'un moteur de 25 chevaux. Selon notre source, ils avaient pris le départ d'une plage de Bouzadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, pour tenter de gagner les côtes de la péninsule ibérique. Notre source indique encore que ces harraga ont déboursé 37 millions de centimes pour acquérir l'embarcation. 6 autres harraga, dont un mineur, ont été présentés la veille, mardi, devant le juge d'instruction de ce même tribunal. Ils ont été placés en détention préventive, à l'exception du mineur qui a été remis à ses parents en attendant sa comparution avec ses compagnons de fortune. Ces 6 harraga ont été localisés par les gardes-côtes à quelques heures d'intervalle entre les onze autres harraga, non loin des Iles Habibas. Ils se sont entassés dans une barque qu'ils ont acquise en échange de 35 millions de centimes, pour entreprendre leur folle aventure. Il importe de rappeler dans ce contexte que 25 harraga ont été secourus durant les deux jours de la célébration de la fête de l'aïd. 15 d'entre eux étaient à la dérive sur une embarcation de fortune au large des côtes d'Oran. Ils ont été signalés par un bateau de voyageur qui venait de quitter le port d'Oran. Les onze autres étaient en difficulté au large des côtes d'Arzew. C'est un navire pétrolier qui les a secourus avant de les remettre aux gardes-côtes de la marine nationale. Ces candidats à l'émigration clandestine ont implicitement choisi ces jours de fête en croyant exploiter une certaine baisse de vigilance.