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Le choix dangereux du Président français
La France et la question du Sahara occidental
Publié dans El Watan le 25 - 10 - 2007

Le président français, Nicolas Sarkozy, a exprimé hier à Rabat son souhait que le plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental soit « couronné de succès ».
« Il n'y a pas besoin de médiation. Le Maroc a déposé un plan d'autonomie que j'ai qualifié de sérieux », a déclaré M. Sarkozy. « Les efforts qu'a faits le Maroc devraient être couronnés de succès », a-t-il ajouté. M. Sarkozy a jugé le plan marocain « sérieux et crédible », lors d'un discours devant le Parlement mardi à Rabat. « Le plan d'autonomie marocain existe, il est sur la table et il constitue un élément nouveau de proposition après des années d'impasse », a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat français ne tarissait pas d'éloges sur le plan marocain dit d'autonomie pour le Sahara occidental. Des propos pour une seule partie qui se trouve être l'occupant traité comme tel par les Nations unies dans le cadre de la commission de décolonisation, en attendant le débat cette semaine autour d'un nouveau rapport du secrétaire général de l'ONU sur ce conflit. Que dit ce plan poliment rejeté par les Nations unies ? Elles ont tout simplement pris note de la proposition marocaine, mais, dans le même temps, appelé à des négociations directes dans le cadre de l'autodétermination du peuple sahraoui. Les deux options sont bien entendu opposables, et l'ONU qui a fait preuve de constance a réaffirmé alors le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Plus que cela, les référents de la résolution 1754, du 30 avril dernier, sont clairs en allant dans le sens de la doctrine de l'ONU. Il s'agit d'une question de décolonisation et son règlement passe obligatoirement par la libre expression du peuple sahraoui. Et la France y a souscrit comme les quatorze autres membres du Conseil de sécurité.Quant au Maroc qui refuse obstinément de respecter ses propres engagements, il entend substituer le plan de paix onusien auquel il avait souscrit en 1990, un régime d'autonomie dans le cadre de ce qu'il déclare être sa souveraineté. C'est à ce plan que le chef de l'Etat français a apporté hier de manière solennelle son soutien, souhaitant même qu'il soit « couronné de succès ». Des propos tenus le jour même où le Conseil de sécurité était destinataire d'un nouveau rapport du secrétaire général de l'ONU. Et à suivre la logique développée par Nicolas Sarkozy, « il n'y a pas besoin de médiation. Le Maroc a déposé un plan d'autonomie que j'ai qualifié de sérieux », a déclaré M. Sarkozy. « Les efforts qu'a faits le Maroc devraient être couronnés de succès », a-t-il ajouté. Au passage, M. Sarkozy a révélé qu'il s'était rendu en 1991 à El Ayoun, chef-lieu du Sahara occidental, une zone de guerre, ou plus encore la capitale d'un territoire occupé. « Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de Français qui se soient rendus si loin dans le désert », a-t-il dit, alors même que cela constitue une marque de soutien à la puissance occupante, comme l'ONU qualifie le Maroc, lui refusant le statut de puissance administrante. M. Sarkozy vient ainsi d'expliciter la notion de « solution politique négociée » dans le cadre de l'ONU, en cherchant à substituer un plan à un autre en impliquant les Nations unies, alors même que de multiples tentatives tendant à dessaisir l'instance internationale de ce dossier ont échoué. Le concept est simple, il s'agit d'imposer un arrangement et il ne restera plus qu'à le faire avaliser par l'ONU. L'Espagne, à titre d'exemple, avait envisagé la même approche il y a deux années. Voilà donc l'explication à donner à l'idée — bien dangereuse — de solution politique alors même qu'il y a un plan de paix de l'ONU, voté à l'unanimité. Il a aussi souligné que la position de son pays n'a pas changé. Ce qui est vrai, même si la France avait souscrit elle aussi au plan de paix de l'ONU, rassurée probablement par le Maroc qui était, quant à lui, persuadé que les Sahraouis voteraient contre l'indépendance. On notera alors que la France continue à soutenir le Maroc. Reste maintenant le contexte. Il s'agit, il est vrai, d'une visite d'Etat et d'un discours devant les députés marocains. Mais ce n'est pas tout, car d'aucuns n'hésiteraient pas à évoquer ce marché de l'armement que les Américains peuvent remporter non pas par les seules offres techniques et financières, mais plus simplement parce que Washington a confirmé le 11 juillet un infléchissement de sa position sur le Sahara occidental en apportant son soutien à la position marocaine. On se rappelle du lobbying fait au mois d'avril dernier pour imposer un tel plan, avant que la résolution 1754 du 30 avril 2007 ne remette les pendules à l'heure. Celle de la décolonisation et par conséquent du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Une nouvelle résolution doit être adoptée à la fin de ce mois. Il ne s'agira pas uniquement de procéder au renouvellement du mandat de la Minurso, une force qui porte bien son nom puisqu'elle a pour mission d'organiser le référendum au Sahara occidental prévu par le plan de paix de l'ONU.

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