Des enseignants de tamazight de la wilaya de Bouira, qui depuis le mois de septembre tentent de trouver une oreille attentive à leurs revendications, ont entamé hier une grève de la faim à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Pour eux, c'est le seul moyen de se faire entendre parce que, disent-ils, tous les responsables de l'éducation à tous les niveaux « fuient » leurs responsabilités. Ces enseignants, après cinq ans de travail comme vacataires dans différents établissements scolaires de la wilaya de Bouira, n'ont pas été repris cette année. Ils veulent que le décret exécutif 168/05 du 7 mai 2005 qui stipule la réintégration des enseignants reconvertis en tamazight, en supprimant la qualité de chargé en langue amazighe, leur soit appliqué. Les enseignants exigent en outre la mise en œuvre de la circulaire ministérielle 446/07 qui limite à six le nombre de groupes pédagogiques attribués à l'enseignant pour permettre à ce dernier un bon rendement. « La tutelle ne veut pas appliquer cette circulaire pour éviter de libérer de nouveaux postes budgétaires », explique la délégation qui s'est déplacée à notre rédaction. Dans ce contexte, les enseignants demandent l'attribution de postes budgétaires en quantité suffisante à l'instar des wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou. L'un des délégués estime le déficit en postes budgétaires à Bouira à 80 enseignants.