Le tribunal criminel siégeant au niveau de la Cour d'Oran s'est penché, hier, sur une affaire d'homicide volontaire dont la genèse remonte à l'après-midi du 13 décembre de l'année écoulée et qui a eu pour théâtre la localité de Aïn Beïda. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, une dispute a opposé ce jour-là l'accusé, L.Y., à sa victime, S.M., à propos d'un MP3. Se serait la victime qui aurait tenté d'arracher le MP3 à l'inculpé en usant de violence, avant de le menacer avec un couteau. L.Y. se serait emparé de l'arme blanche de S.M. pendant la bagarre et lui aurait porté trois coups mortels au niveau du cœur. La victime a succombé à ses graves blessures sur les lieux, bien avant l'arrivée des secours. Hier, à la barre, l'accusé a réitéré les mêmes déclarations formulées lors des différentes étapes de l'enquête judiciaire. Il a invoqué la légitime défense tout le long de l'interrogatoire auquel l'a soumis le président. Le représentant du ministère public a mis en exergue l'endroit sur le corps de la victime, visé par les coups de couteau qu'a porté l'inculpé en faisant remarquer qu'il avait bien eu l'intention de donner la mort. L'avocat général a conclu en requérant une peine de 20 ans de réclusion criminelle. La défense a axé sa plaidoirie sur la situation de légitime défense de son mandant, en insistant sur le fait qu'il n'avait pas l'intention de tuer. L'avocat a demandé la requalification du chef d'accusation d'homicide volontaire en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Au terme des délibérations, le tribunal criminel a pris en considération la demande de la défense et a condamné le prévenu à une peine de 18 ans de réclusion.