Les enseignants du collège Ali Mekki à Belouizdad ont débrayé pendant toute la matinée d'hier. La cause en est les pluies qui s'infiltrent dans leurs classes par les vitres qui datent de l'époque coloniale. « Rien n'a été fait pour remettre les choses en l'état et ce en dépit de nos sollicitations interminables », assurent des parents d'élèves dépités par la situation dans laquelle se trouve l'école. Pas encore achevés, les travaux menés durant tout l'été n'ont guère été d'un grand secours. « Du simple replâtrage », s'indignent-ils. « Les vitres cassées de la façade qui donne sur la route n'ont pas été remplacées, c'est tout juste si la direction du collège en manque d'argent a décidé de placer du contreplaqué. Reste qu'avec la saison des pluies, les conséquences seront dramatiques sur les élèves. » Le hic est que ce collège se trouve juste à côté de l'entrée du ministère du Travail. Des parents d'élèves assurent que c'est scandaleux de trouver pareil établissement au XXIe siècle. Ils en appellent à l'intervention du ministre de l'Education pour mettre un terme à cette situation. « Il est inadmissible que nos enfants étudient avec des parapluies dans les écoles », déplorent-ils. A la wilaya d'Alger, on s'enorgueillit d'avoir réussi à renverser la vapeur. Plus de 700 établissements ont été touchés par le séisme du 21 mai 2003, a relevé le P/APW, M. Zaïm. 96 UDS ont été installés dans toutes les écoles avec tout le matériel nécessaire. Les enseignants et les syndicats représentatifs demeurent sceptiques quant au progrès accompli. Reste un point qui n'a pas été réglé en raison des appétits « voraces », relèvent des élus. Les travaux à la Cité de l'enfance à Ben Aknoun n'ont pas été entamés en dépit des assurances des autorités de wilaya. « Le projet lancé en 1989 n'a pas connu son épilogue. 530 millions de dinars ont été alloués à ce projet qui est gardé sous le coude depuis belle lurette afin de ne pas importuner ceux qui comptent accaparer l'espace et faire édifier des habitations », insiste un élu de l'assemblée sortante. Battant en brèche les affirmations des élus de l'opposition et de ceux qui suivent ce projet de près à la commission culturelle, le P/APW indique, sans trop convaincre, que les travaux de terrassement ont commencé dans l'espace de ce centre. « 36 mois sont les délais contractuels. On a demandé une étude complète non partielle comme exigé par certains pour démarrer les travaux de génie civil », soutient-il.