Si la ville de Béchar a enregistré avec satisfaction une baisse de la criminalité, il y a eu, malheureusement, un regain de la prostitution. Depuis quelques mois, la commune de Béchar (160 000 habitants) semble renouer progressivement avec la sécurité publique après une période d'agitation marquée par une hausse de la criminalité devenue d'ailleurs inquiétante. Selon les avis unanimes de la population locale, cette nouvelle situation est due à un élément important ayant contribué de façon déterminante au retour graduel de la sécurité publique : la multiplication des points de contrôle fixes et permanents des services de sécurité érigés sur les principaux axes routiers, notamment à l'entrée et la sortie de la ville. Le délinquant ne peut plus, dans ces conditions, se déplacer avec la facilité déconcertante d'autrefois et sortir de la ville sans être repéré, aussitôt son forfait accompli. La coordination entre ces services et les patrouilles régulières nocturnes à travers les faubourgs de la commune est un facteur non négligeable aussi, qui expliquerait cette baisse sensible de la criminalité. Selon des avis partagés, la délinquance, sous toutes ses formes, a diminué ces derniers mois, à hauteur de 70%, pour atteindre un seuil gérable, dit de tolérance. Néanmoins, face à cet acquis, plusieurs associations locales se manifestent pour dénoncer, cette fois, un fléau menaçant qui persiste et tend à se propager à travers les quartiers de la commune : le regain de la prostitution clandestine. Alors, ces associations se mobilisent pour fustiger l'existence des maisons de prostitution clandestines, en citant, à l'appui de leurs affirmations, les endroits où le fléau continue à fleurir : une maison de débauche située à quelques mètres du siège de la municipalité. Une autre située à proximité de la cité de la police, les 400 Logts. Un autre lieu non loin de l'arrêt de bus n°6 aux 400 Logts, et une autre maison de débauche clandestine située à la cité du 18 Février entre les 400 logts et 600 logements. Enfin, ces associations indiquent un autre lieu donnant sur la rue Saâdali Belkheir à Debdaba, à quelques mètres de l'oued de Béchar, et une autre aux 220 logts à la Barga. Par ailleurs, ces associations s'insurgent contre l'argument avancé selon lequel, la pauvreté et le chômage seraient les principaux vecteurs de la propagation du phénomène. Elles s'étonnent aussi que les services de sécurité puissent ignorer l'existence de ces lieux, puisque dans un passé récent, ajoutent-elles, ces mêmes services avaient démantelé plusieurs maisons de prostitution illégales. Celles qui continuent à exercer et à recevoir de « la clientèle », dans une totale impunité, jouissent-elles, quelque part, d'une quelconque complicité ?, s'interrogent ces associations.