Le quartier Béchar-Djedid de Béchar a connu de violentes émeutes, mardi dernier tard dans la soirée, au cours desquelles des édifices publics ont été incendiés. En effet, après la condamnation de 15 émeutiers à la prison ferme (de 3 mois à 2 ans), des jeunes en colère se sont attaqués au centre des P et T et au siège de la 3e sûreté urbaine, au CEM Mebarek El-Mili, au centre multimédia et au local de l'équipe locale de foot USBD. Ces bâtisses ont subi des dégâts matériels importants. Avant de mettre le feu à des pneus en face du centre des P et T, les manifestants ont fermé la route reliant leur quartier au centre-ville. On nous a signalé, hier matin, 4 blessés parmi les policiers suite à leur intervention pour disperser les manifestants. Cinq personnes ont été arrêtées par la police et sont toujours en garde à vue. Selon les habitants de ce quartier rebelle, quelques responsables locaux leur ont donné des promesses et des garanties pour la libération des détenus. Mais les lourdes peines prononcées avant-hier par le tribunal de Béchar prouvent le contraire. Il est à rappeler que samedi dernier, une délégation formée de représentants de la société civile et d'élus de la commune s'est rendue à la wilaya pour demander l'intervention des responsables locaux pour la libération de 57 détenus, arrêtés suite aux premières émeutes de Béchar-Djedid. En même temps, des renforts des services de sécurité sont arrivés des wilayas du Nord pour parer à toute éventualité et assurer la sécurité des biens et des personnes. Le quartier Béchar-Djeddid semble sous état de siège, et une grande tension persiste chez les jeunes révoltés. Le wali rencontrera la société civile aujourd'hui À l'heure où nous mettons sous presse, nous apprenons que le wali de Béchar a interrompu son congé annuel pour rejoindre la ville de Béchar. Il rencontrera, aujourd'hui, les membres de la société civile au siège de la wilaya. Une séance de travail qui s'annonce houleuse puisqu'elle intervient très en retard et après la mise sous mandat de dépôt et la condamnation de 15 personnes à des peines de 3 mois à 2 ans de prison ferme à la suite des violentes émeutes de l'électricité qu'a connues le quartier Béchar-Djedid. Rachid ROUKBI