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Comment l'Algérie espère produire plus de poisson
Ressources halieutiques en Algérie
Publié dans El Watan le 31 - 10 - 2007

Samedi midi dans un petit resto d'Alger. « Qu'est-ce que vous avez aujourd'hui ? » « Des sardines ou du chien de mer. » Le lundi, même refrain. Le jeudi, idem. Si vous avez de la chance, vous aurez peut-être du rouget.
Pour un pays méditerranéen, c'est la misère. Pourtant, la production nationale est passée, en 5 ans, de 113 000 t à 140 000 t. La politique du ministère de la Pêche, créée en 2000, commence-t-elle à porter ses fruits ? A l'occasion d'un atelier international sur les ressources halieutiques, organisé lundi et mardi par l'Institut national des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral, nous avons posé la question. Non, assurent les scientifiques qui contestent les chiffres et les méthodes employées par le ministère pour relancer le secteur. Il n'y a pas de réel suivi des ressources, de relevés effectués par saison et tous les ans. Nous n'avons pas eu les résultats des dernières campagnes d'évaluation, celle du programme algéro-allemand de 1992 à 2000 et celle des Espagnols menée en 2003-2004. Or, définir l'état du stock est primordial. C'est lui qui nous indique s'il faut fermer la pêche pour telle ou telle espèce menacée de disparition parce que trop prélevée, ou qui définit des zones de pêche », explique Mohamed Haouchine, halieute et ancien sous-directeur chargé de la recherche au ministère de la Pêche. Le ministère, lui, assure que les résultats ont été donnés et qu'ils ont servi à élaborer des cartes (voir interview). Dans le futur, le problème devrait être résolu par l'achat d'un deuxième navire-école, qui permettra de ne plus dépendre des chercheurs étrangers pour mener les campagnes d'évaluation. Par extension, les deux parties ne partagent pas la même vision de l'avenir. « Sur le terrain, on constate qu'il y a moins de poisson dans les pêcheries qu'avant. Mais d'autres signes précurseurs du déclin sont visibles : l'augmentation du nombre de bateaux, la diminution du poids maximal des poissons pêchés. J'ai eu l'occasion de participer à des campagnes thonières et si auparavant il était possible de trouver des thons rouges de 500 kg, aujourd'hui, ils ne pèsent pas plus de 300 kg. Autre chose : la disparition ou la raréfaction d'espèces, comme la langoustine ou le faux-merlan. Ou encore l'inversion de la tendance : avant la sardine dominait le biotope algérien. Aujourd'hui, elle a tendance à être rattrapée par la sardinelle », estime Farid Hemida, halieute à l'université Houari Boumediène Au ministère, le discours est plus modéré : « On sait que d'ici 20 ans, les ressources auront diminué de 30%. Mais nous ne pêchons même pas le tiers autorisé du stock disponible, évalué à 210 000 t ». Pour M. Hemida, le problème est plus complexe : « D'une part, on produit trop par rapport aux conditions de renouvellement de certaines espèces, parce qu'on exploite toujours les mêmes zones. D'autre part, on se contente de savoir à combien s'élèvent nos ressources, mais on ne se préoccupe pas de savoir comment elles se renouvellent ni comment les gérer. La priorité est donnée aux aspects socioéconomiques – on achète de nouveaux bateaux, mais les pêcheurs ne sont pas formés. » La refonte du programme de formation (voir encadré) devrait permettre de résoudre ce dernier point. Quant au nombre de bateaux, il a effectivement augmenté puisque la flotte est passée de 2400 bateaux en 1999 à presque 4000 en 2005. « Mais sans savoir dans quelle zone de pêche les envoyer ni à quelle fréquence, cela ne mène à rien. Le renouvellement de la flotte, comme l'amélioration des techniques de pêche, dépend de véritables campagnes d'évaluation », souligne M. Haouchine avant de conclure : « Le développement de la pêche passera forcément par la recherche. Tant qu'une collaboration ne sera pas envisagée, on continuera à bricoler et le poisson restera cher. »

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