Au niveau de la direction du logement et des équipements publics (Dlep), on présente le site de Bouzaâroura, qui regroupe 148 logements ruraux, comme une alléchante carte de visite, devant d'une part stimuler les réticents, et d'autre part témoigner de la nouvelle mue que vit le programme dans la wilaya. Le Dlep ne cache cependant pas les multiples péripéties qu'a connues le programme depuis sa mise en place. A ce sujet, il dira : « on avait fini par relever que les retards résultaient de la méconnaissance de la formule par les citoyens et du manque de coordination. Chose qui a fait qu'au démarrage du programme en 2004, seule une trentaine de logements étaient lancés. Aujourd'hui, on est tout de même à 6 300 logements en chantier sur un programme total de 7 053. Nous sommes en mesure d'affirmer que d'ici la fin de cette année tout le programme sera lancé pour faire des années 2008 et 2009 celles des réceptions ». A ce propos, il reste à préciser que le nombre de logements réceptionnés est estimé à 550 unités. Au vu du programme retenu, on a tendance à y déceler un certain retard, chose que le Dlep essaie de réfuter en rapportant ceci : « D'abord, je précise que nous sommes en parfaite adéquation par rapport aux prévisions que nous nous sommes fixées. Ensuite, il faut tout de même savoir que la partie la plus consistante du programme, c'est-à-dire plus de 90 %, n'a été effectivement lancée que durant ces deux dernières années. A cela se sont ajoutées les fluctuations des prix des matériaux de construction qu'a connues le marché au moment où nous devions impérativement respecter les clauses du programme, en livrant au citoyen un logement fini en clos et couvert ». Par ailleurs, il insistera sur les références des prix de revient du logement rural, qui sont passés de 50 millions de centimes en 2006 à 65 millions en 2007. Quant aux spécificités locales, ce même responsable relève que le suivi bimensuel instauré et la mise en pratique de nouveaux mécanismes de coordination inter directions ont permis d'anticiper sur plusieurs actions en expliquant en ces termes : « Nous sommes les précurseurs en matière de viabilisation, puisqu'on n'a pas attendu l'apport sectoriel, qui n'a été effectif que durant l'année en cours, pour réaliser les viabilisations de plusieurs sites groupés comme ce fut le cas pour les sites de Soltane Azzouz et Bouzaâroura, dont les travaux ont été réalisés sur des PCD ». L'autre spécificité locale est en relation avec la réalité du terrain, à propos de laquelle il dira : « Bien que les formules individuelles et groupées se répartissent presque équitablement, il reste à mentionner que lors de la relance du programme on a d'abord commencé par le groupé, en prenant en considération la disponibilité du terrain, en recensant les sites d'habitat précaire dans le milieu rural, et en étudiant avec les citoyens leur disponibilité à s'impliquer financièrement, en mettant à leur disposition plusieurs formules, presque personnalisées ». Cette formule qu'on trouve à titre d'exemple, à Ayayache (Ben Azzouz), à Guessaba et à la zone Ramdane Djamel permet, entre autres, de « déjouer » le manque d'assiettes foncières et de densifier les travaux de viabilisation, lesquels sont d'ailleurs en cours d'achèvement. Quant à la répartition géographique du programme, le Dlep révèle que « les daïras de Ramdane Djamel et Sidi Mezghiche ont pu garantir la réussite de 727 aides accordées pour la première et 603 pour la seconde » et d'exhiber, à titre de conclusion, les nouvelles demandes formulées par des habitants de Ouled H'baba, El Harrouche, Béni Bechir et Djendel.