Un mois à peine après la rentrée , des problèmes socio-professionnels surgissent et prennent déjà l'allure d'un dialogue de sourds. Les relations entre la direction et les représentants des travailleurs des différentes résidences universitaires sont au plus bas. Le torchon brûle désormais entre les deux parties. Le bureau de coordination des résidences rompt, à travers un communiqué (dont nous détenons une copie), le silence. Les syndicalistes, qui ont invité leurs troupes à observer un arrêt de travail d'une heure, le 31 octobre 2007, montent ainsi au créneau. Ce débrayage symbolique n'est qu'un signal fort adressé à l'administration qui doit, selon eux, revoir sa copie. Notons que la correspondance, contenant plus de 10 revendications, a été transmise à différentes instances locales et nationales. Le mépris du premier responsable des œuvres universitaires à l'égard du partenaire social est en pole position de la plate-forme des revendications. La démission de la structure de gestion, depuis juillet 2007, y est relevée. La question du forfait de transport des travailleurs de la permanence (restaurant et dispensaire) n'a pas été occultée par les syndicalistes, qui remettent sur le tapis la mise en veilleuse des commissions paritaires. La nonchalance dans la distribution des logements de fonction est aussi consignée. « De nombreux cadres et agents, vivotant dans des conditions précaires, attendent depuis des années une utopique distribution qui ne voit toujours pas le jour », diront des travailleurs concernés, à bout de nerfs.Le déficit en main-d'œuvre, sachant que l'université inaugure chaque année de nouvelles résidences et restos, est l'autre épineux problème qui n'est toujours pas réglé. « L'université qui tourne avec plus de 50 000 étudiants et une dizaine de résidences universitaires affiche, en matière d'agents devant améliorer les services de la restauration ou de l'hébergement, un important déficit qu'il va falloir résoudre au plus vite. La situation est, en la matière, des plus critiques », ajouteront des syndicalistes, qui tiennent à faire remarquer que les effectifs des œuvres sociales n'ont, par rapport au nombre croissant des étudiants, pas beaucoup évolué. « Cette situation se répercute inévitablement sur la qualité des prestations », diront-ils encore. Ces derniers, n'ayant en outre pas manqué de mettre sur le tapis la question du dialogue rompu unilatéralement par l'administration qu'on n'a pu joindre pour connaître sa version, font part de la précarité de bon nombre d'agents contractuels qui attendent, depuis des lustres, une intégration qui ne pointe toujours pas le bout du nez.