La quiétude du lycée des 500 logements a été ébranlée les 9 et 10 octobre dernier par un fait gravissime. Ainsi, un forcené se prenant pour « Ringo » s'en est pris violemment à des enseignants, dont l'unique tort a été d'avoir permis à la soeur de l'agresseur de refaire son bac dans un autre établissement où était constitué un groupe scolaire devant poursuivre ses études selon l'ancien système. Au lieu de remercier la famille éducatrice, qui a donné une autre chance à sa sœur, alors que bon nombre de terminalistes n'ont, faute de place pas eu cette chance, le « sheriff » n'a rien trouvé de mieux que de s'en prendre à des précepteurs, déjà « tancés » par d'innombrables problèmes, entre autres, le regard et l'ingratitude de la société. Ne se doutant certainement pas que l'outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions pourrait le mener tout droit au « trou », il commet son forfait. Pour ne pas créer de précédents, le secteur dépose plainte et se constitue partie civile. Les services de sécurité, qui font de la lutte contre le banditisme leur nouveau cheval de bataille, ne trouvent aucune difficulté à mettre la main sur l'auteur du forfait. La justice, qui prend le relais, ne tergiverse pas. Le parquet requiert 10 ans de prison ferme. Même s'il n'a pas suivi le procureur, l'appareil judicaire inflige au « Marshall » trois ans de prison et 10 000 DA d'amende. Le verdict qui est, sans nul doute, de rendre avec célérité justice à un noble métier, est un signal fort et un avertissement à la fois à tout « incendiaire », qui devrait bien réfléchir avant de passer à l'action. Notons que cet épilogue n'a pas laissé indifférents les enseignants des différents paliers, qui voient en cette réaction de la justice plus qu'une reconnaissance à une fonction sous-estimée par une bonne partie de la société qui a eu pourtant un jour affaire à ce maître…