Les opérations de renouvellement de la section syndicale et de la commission des œuvres sociales de l'APC de Tiaret n'ont pas été de tout repos et pour l'administration et pour les structures syndicales, toujours divisées autour de la légitimité de la section syndicale. Bien plus, l'affaire semble nécessiter l'arbitrage de la centrale syndicale, la tutelle, l'inspection du travail si ce n'est la justice, nous dira le secrétaire général de l'APC. Ce dernier, dans une lettre adressée à l'union de wilaya UGTA, fait état de « transgression de la loi relative à l'exercice du droit syndical en Algérie et de l'inobservation des conditions édictées par une circulaire interministérielle définissant entre autres le degré de représentativité de tel ou tel syndicat, c'est-à-dire la liste nominative des adhérents pour en déterminer le pourcentage réel ». Notre interlocuteur, à l'appui de la lettre envoyée à l'union de wilaya, parle « d'une volonté délibérée de saborder le travail de l'APC dont les travailleurs s'affairaient le jour du vote à délocaliser, sur ordre du wali, le parc à matériel ». L'échange épistolaire de lettres sur fond de règlements de compte pour l'installation d'une nouvelle section syndicale entre l'administration, appuyée par le maire, et l'union de wilaya, a pris donc une tournure inédite avec des commentaires dans les travées de l'assemblée et même dans les états majors des partis rivaux (FLN et RND surtout). Jeudi passé s'est finalement déroulée une grande opération de renouvellement de la commission des œuvres sociales.