L'inertie qui a gagné les structures syndicales à Tiaret, notamment dans le secteur de l'éducation à travers la commission des œuvres sociales, fait de plus en plus grincer des dents au moment où des intrigues de coulisses continuent de déborder du cadre jusque-là circonscrit, plus d'une année après le congrès du syndicat d'entreprise tenu à Aïn Bouchekif. Congrès censé remettre de l'ordre dans les rapports jusque-là conflictuels, notamment à propos de l'élection d'une commission des œuvres sociales. La commission des oeuvres sociales du secteur de l'éducation à Tiaret, non renouvelée depuis 1995 et dont les activités ont été gelées depuis mars dernier, bien qu'elle attise et aiguise des appétits toujours insatiables, a fini par lasser beaucoup de gens honnêtes dans un secteur en proie à une véritable OPA. Désigner un président dans la transparence entre ses membres est devenu une hantise pour ceux qui craignent pour leurs affaires, de sales affaires qui font fi du bon sens et qui ont dévoyé en les travestissant les nobles missions de l'UGTA qui s'est mué en un syndicat d'appareil et non celui de luttes pour valoir ce plus aux travailleurs. Situation qui a fait naître une grogne sourde et a amené beaucoup d'enseignants de différents paliers d'initier des pétitions dont celle remise aux responsables de la fédération qui jouent par leur silence à la complicité outrageuse. Les protestataires invoquent l'absence de bilan de cette commission. Parallèlement, les structures syndicales à Tiaret ne semblent pas baigner dans la symbiose, à voir ce tumulte qui a gagné les rapports entre l'union de wilaya et l'union territoriale de la daïra de Tiaret. A l'origine du conflit, le sempiternel problème de représentativité qui a poussé le secrétaire général à instituer une commission de préparation des congrès dans la désapprobation presque totale des concernés. A coups de communiqués, l'une et l'autre structure se déclarent la guerre. Une guerre qui semble faire l'affaire de ceux rompus aux subtilités de l'agit-prop pour entamer à l'usure la ténacité de leurs contradicteurs. La décision portant installation de la commission de préparation des congrès UT relevant de l'UGTA et la disgrâce dont fait l'objet Ahmed Katbi de l'union territoriale de la daïra de Tiaret a provoqué la réaction de ce dernier qui dit « ne pas reconnaître cette décision anti-statutaire qui vise la mainmise sur l'UGTA par un cercle qui ne voudrait pas voir cette instance s'inscrire dans une démarche de démocratisation du syndicat. L'intéressé, dans une longue lettre aux responsables de la centrale syndicale, rappelle ce qu'il appelle les nombreux dépassements du SG de l'U.Wilaya, M. Abbès qui aurait outrepassé ses prérogatives en empiétant sur celle de l'Union Territoriale, en tentant de dicter la marche à suivre et surtout les hommes à choisir dans les futures sections syndicales, à l'exemple de la CNAS et des 2000 lits entre autres, dont les syndicalistes restent confrontés à des problèmes socioprofessionnels pour avoir osé briser la loi de l'omerta synonyme de compromissions. Le SG cite même l'installation de nouvelles sections syndicales au mépris des textes et du règlement intérieur.