La disparition de 18 membres de l'équipage du navire du M-V Béchar de la CNAN (groupe étatique), dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 novembre, suite aux violentes intempéries qui ont affecté le littoral algérien, a suscité un vent de consternation et de colère chez les marins marchands. Ainsi, le Syndicat national des officiers de la marine marchande (Snommar) a réagi hier à cette catastrophe - quand bien même elle semble naturelle - qui a coûté, en toute vraisemblance, la vie à 17 marins qui se sont noyés en tentant de sauver leur navire sombré à quelques encablures du port d'Alger. A bord du navire le Béchar, qui était en cette nuit-là au mouillage en rade avant d'échouer sur les enrochements de la jetée de Kheireddine, il y avait, au total, 18 marins dont un seul a pu être secouru, tandis que les autres sont portés disparus. Le Snommar s'incline en effet devant la mémoire de ces marins « qui ont trouvé la mort dans des conditions atroces, alors qu'ils accomplissaient leur devoir en essayant de sauver leur navire de la tempête ». Dans un communiqué rendu public durant la journée d'hier, le Syndicat des officiers de la marine marchande estime qu'il est « inconcevable, inadmissible et révoltant de constater que des marins puissent, de nos jours, périr noyés, à quelques mètres du port ». Selon les termes de ce communiqué, cette catastrophe, qui a endeuillé encore des familles à la veille de l'Aïd, a prouvé à nouveau « l'impuissance des responsables en charge de porter assistance » dans de pareilles circonstances. De ce fait, le Snommar exige une commission d'enquête afin de « faire la lumière sur toutes les défaillances et les irrégularités qui ont engendré ce drame qui ne peut être imputé exclusivement au mauvais temps ». Pour faire le point sur ce qui s'est réellement passé cette nuit-là au port d'Alger, le Snommar tiendra une conférence de presse ce mercredi 17 novembre en son siège à Alger.
