C'est curieusement au moment où les pourparlers entre l'administration et l'union des commerçants ont cours, mais sans pour autant aboutir à un compromis sur l'espace devant accueillir les marchands d'El Hattab que les prix, qui ont connu une certaine stabilité depuis le mois sacré de Ramadhan, amorcent une tendance haussière même au niveau de l'informel. Les fruits et légumes sont cédés à des prix hors de portée des bourses moyennes, si l'on excepte la pomme de terre, qui reste chère même si son prix a chuté pour atteindre les 50 DA ; les prix des autres produits ont atteint les cimes. La ménagère ne s'explique pas cette hausse, d'autant plus que les intempéries, argument souvent brandi dans pareilles circonstances pour justifier la spéculation, n'ont pas affecté la région. La tomate est vendue entre 50 et 70 DA, et le rapport qualité-prix n'existe tout simplement pas. Le prix de la courgette est passé du simple au double pour atteindre les 80 DA. Les carottes sont cédées à 40 DA et les oignons à 25 DA. La même fièvre s'est emparée des rayons des fruits où le raisin, par exemple, a mis la barre haute en affichant les 140 DA, la banane est, quant à elle, cédée à 120 DA et la pomme à 160 DA.