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Le marché des fruits et légumes est stable, celui des viandes brûle Alors que la Direction du commerce rassure sur la disponibilité et la régulation des produits
Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les préparatifs pour accueillir le mois sacré dans de bonnes conditions commerciales battent leur plein à Constantine. Il va sans dire que la régulation des marchés demeure le cheval de bataille pour permettre à la population de jeûner sans grande bousculade sur les étals.A cet effet, les acteurs principaux du commerce (organismes) publics, l'Union générale des commerçants et les brigades de la répression se penchent pour garantir un marché stable durant le mois de Ramadhan. Pour les fruits et les légumes, la demande et l'offre seront équilibrées à la faveur de la saison. Néanmoins, on craint une inflation des viandes blanches qui a d'ores et déjà donné des signes inquiétants.La Direction du commerce de la wilaya de Constantine a mis les bouchées doubles ces derniers jours pour mettre en branle son plan d'action durant le mois sacré de Ramadhan. «Nous élaborons des réunions périodiques avec la composante du commerce et les acteurs commerciaux locaux, et ce, dans le but de sensibiliser tous les opérateurs à maintenir un rythme stable en approvisionnement et aussi en prix», affirme M. Bouzoubia, directeur de cet organisme. Les objectifs tracés par la Direction étant d'assurer un marché stable sans spéculation lors de la période du jeûne. Un pari difficile à garantir si l'on met en exergue l'anarchie dans laquelle baigne la mercuriale sous prétexte du commerce libéral. Pour preuve, à quelques jours de ce mois de la «rahma», les prix se sont envolés et l'on se demande comment on peut y remédier sans une large contribution étatique relevant de la répression pour circonscrire le dessous de ce marché juteux. A Constantine, les prévisions pour les fruits et les légumes ne poseront pas problème dès lors que l'on se trouve en pleine saison, estiment les responsables du commerce. Le seul point contraignant se réfère aux viandes. A cela, des textes régulant d'éventuels dérapages devraient être prononcés avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'heure, les seules mesures actionnées sur le terrain sont la surveillance du marché, c'est-à-dire son approvisionnement, les conditions de stockage et l'évolution des prix. C'est le seul constat opéré par les acteurs locaux en attendant un éventuel feu vert répressif de la tutelle sur les grands écarts appliqués dans les ventes. Concernant l'organisation des marchés à Constantine, la Direction du commerce estime avoir pris toutes ses dispositions, à commencer par le marché de gros des fruits et légumes de la zone industrielle. Restauré et élargi, l'espace devrait alimenter sans cesse les détaillants, et ce, avec le concours de l'Union générale des commerçants algériens qui veille au grain. La cité ne devra pas enregistrer de pénuries car elle vient de bénéficier de deux autres marchés couverts qui étaient en travaux. Il s'agit du marché du lieudit la Cité, accueillant près de 60 stands de vente. Etant le maître d'ouvrage et déléguée, la Direction du commerce, une fois les travaux achevés, a remis les clefs aux services compétents relevant de la commune habilitée à louer les étals. Un autre souk a également ouvert ses portes après avoir été presque à l'abandon à la cité Filali. Plusieurs opérations de restauration de marchés sont menées dans d'autres communes de la wilaya, notamment au Khroub, à Hamma Bouziane, à Zighoud-Youcef et à Didouche-Mourad. Cependant, il faut souligner que la circonscription s'alimente des autres wilayas. En matière de ressources humaines, les périodes de congés sont attribuées «au compte-gouttes», et ce, dans l'intention de maintenir le dispositif de surveillance en marche. Même la nuit, des actions sont menées, dit-on, auprès de la Direction. «Le mois sacré qui intervient en cette saison chaude requiert autant de vigilance non seulement sur les prix affichés, mais surtout sur la qualité des produits proposés. Les services de répression et d'hygiène sillonneront tous les espaces de vente. Par ailleurs, pour la vente des pâtisseries traditionnelles, notamment la «zalabia», les services de contrôle doivent prendre des mesures en mettant en garde les conversions d'activité pour la circonstance. «Tout hangement d'exercice non enregistré auprès de la Chambre de commerce sera frappé de fermeture systématique. Finies les autorisations données de façon aléatoire par les élus locaux», affirme le directeur de la DCP. Une manière d'assainir une activité exercée par des pseudo-artisans occasionnels. En somme, la régulation du commerce durant le mois de jeûne n'est pas seulement le propre des pouvoirs publics, les associations des consommateurs ne sont pas en reste et comptent intervenir dans ce plan d'action spécial Ramadhan. Mais faudra-t-il qu'on leur faciliter la tâche !