Dans une lettre adressée à notre rédaction, de nombreux citoyennes et citoyens se sont plaint du comportement de certains chauffeurs de taxi vis-à-vis de leur clientèle. Au refus de se rendre aux destinations souhaitées par les usagers et au manque d'hygiène des véhicules censés être d'utilité publique, s'ajoute la vulgarité du vocabulaire dont ces mêmes chauffeurs ne se privent pas alors qu'ils sont en service, et en charge d'un citoyen, d'une demoiselle ou encore d'une mère de famille. Ces chauffeurs semblent totalement faire fi de la réglementation en vigueur régissant l'activité du secteur des transports en commun ou individuel. Pas un seul client n'a pris l'initiative de noter le numéro d'immatriculation ou celui, pourtant bien en évidence, sur les deux portières avant du taxi. D'autres chauffeurs appliquent leurs tarifs à la tête du client, beaucoup plus à celle de la cliente. Une course de 60 DA ou 70 DA est imposée dans l'après-midi à 80 ou 100 DA, particulièrement, pour les destinations de la cité Rym, 5 Juillet, Sidi Achour, etc. Toute opposition à cette loi établie fait aussitôt l'objet d'une série d'injures et propos obscènes, exprimés par certains conducteurs indignes de la profession. Pis encore, il y a ceux qui activent sans licence de taxi ou avec un faux numéro. Les premiers, comme les seconds bénéficient d'une « protection » au sein de la police chargée de la circulation. Une affaire dans ce sens a été, il y a quelques mois, découverte et immédiatement étouffée après qu'il a été constaté l'implication du service de la circulation. Pourtant, l'on nous dit, à travers des communiqués émanant de la direction du transport de la wilaya, que des stages sont préalablement imposés à tout candidat à la profession de chauffeur de taxi. La même situation est vécue au niveau du transport en commun où c'est pratiquement l'anarchie. Dans des bus, en majorité d'une saleté repoussante, les receveurs et les conducteurs imposent aux usagers de longues minutes d'attente avant de démarrer leur « engin » plus que surchargé. En plus de la musique raï à forts décibels qui se dégage du haut-parleur, certains chauffeurs infligent à leur clientèle une vitesse excessive dans les boulevards de la ville au mépris de tous les dangers.