Les pays dotés d'une bonne logistique commerciale attirent les investissements directs étrangers, orientés vers l'exportation – considérés, en plus du commerce, comme un moyen d'accéder aux connaissances et à la technologie. Une étude du groupe de la Banque mondiale, basée sur un nouvel indice mesurant les performances logistiques et les indicateurs permettant d'évaluer la compétitivité sur le plan international, place l'Algérie au 140e rang mondial dans un tableau qui compte 150 pays. L'indice classe Singapour, qui est une plaque tournante majeure du transport, au premier rang, alors que l'Afghanistan est en dernière position. Les pays développés à revenu élevé, tels que les pays membres du G-7, obtiennent les meilleurs résultats, alors que la performance des pays en développement, même ceux dont le revenu est comparable, varie considérablement. « Ainsi, la Chine occupe le 30e rang sur un total de 150 pays, alors que quelques exportateurs de pétrole à revenu plus élevé dont l'Algérie (140e) ne donnent pas la pleine mesure de leurs capacités sur le plan logistique », estime-t-on dans cette étude. Celle-ci fait ressortir les lieux où il est facile ou difficile d'expédier des marchandises d'un pays à l'autre, d'un port à l'autre et au-delà des frontières. L'indice de performance logistique (LPI) et l'étude qui l'accompagne, Connecting to Compete : Trade Logistics in the Global Economy (la connexion au service de la compétitivité : la logistique commerciale dans l'économie mondiale), indiquent que les pays disposant des voies de transport les mieux entretenues et des procédures commerciales les plus prévisibles et les plus efficaces sont également les pays les plus à même de profiter des avantages technologiques, de la libéralisation de l'économie et de l'accès aux marchés internationaux. 800 transitaires et transporteurs internationaux ont participé à l'établissement de cet indice qui devrait permettre, selon la Banque mondiale, « aux pays retardataires et aux donateurs de procéder aux améliorations qui s'imposent ». Les transitaires et les transporteurs express, spécialistes de la logistique internationale et originaires de 100 pays classés, qui ont participé à l'étude, ont répondu, dans le cadre d'une enquête réalisée sur internet, à des questions telles que la compétence des courtiers en douanes ou des fournisseurs de services de transport ferroviaire, le respect des délais de dédouanement et d'expédition de marchandises, ainsi que la survenue d'activités criminelles ou les paiements pour obtenir des renseignements (pots-de-vin). Les pays dotés d'une bonne logistique commerciale ont tendance à attirer les investissements étrangers directs, orientés vers l'exportation – considérés, en plus du commerce, comme un moyen d'accéder aux connaissances et à la technologie. Les pays qui se retrouvent au bas de l'indice sont « typiquement piégés dans le cercle vicieux d'une réglementation outrancière, d'une mauvaise qualité de services et d'une insuffisance des investissements », a ajouté l'étude.