Le procès de l'un des derniers groupes du GIA, activant à Alger, Tipaza, Blida et Médéa, et auteur d'attentats sanglants durant les années 1999 et 2004, s'est terminé vers 4h, durant la nuit de mercredi à jeudi. Le tribunal criminel près la cour d'Alger a prononcé cinq condamnations à mort contre les principaux éléments du groupe, deux peines de 10 ans de réclusion criminelle, deux autres de 4 ans, et une de 2 ans, contre les dix accusés qui ont comparu mercredi dernier. Les cinq peines capitales concernent Hocine Kobbi, l'aveugle qui s'est rendu en 2004 et a permis l'arrestation de tous les membres du groupe, au nombre de 23, dont 13 ont été graciés en vertu de la charte pour la réconciliation nationale. Le procureur général avait pour sa part requis sept condamnations à mort et trois peines à perpétuité pour avoir été derrière les attentats à l'explosif commis, entre autres, au marché de Larbaâ, au centre du quartier des Eucalyptus, à Zéralda, à Bou Ismaïl, à Dély Ibrahim et à la Grande Poste à Alger, mais aussi pour de nombreux assassinats, dont celui d'un responsable libanais travaillant pour le compte de Djezzy et de sa secrétaire, ainsi que des kidnappings et des viols durant la période 1997 à 2002. Le procès s'est ouvert hier au tribunal criminel près la cour d'Alger. En tout, le représentant du ministère public a recensé au moins 121 morts, 22 blessés et le viol de 3 femmes à l'actif de ce groupe.