Dr.Jur.Jochen Weise, PDG du leader allemand et européen d'énergie E-ON, a sollicité Sonatrach à investir dans l'infrastructure de stockage de GNL prévue dans la ville portuaire de Vilhemshaven. Dans le souci de sécuriser davantage ses approvisionnements en gaz naturel GNL, l'Allemagne a franchi un autre pas hier en invitant officiellement la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à devenir un acteur énergétique sur ses terres. Conscients du rôle et du poids de plus en plus important de Sonatrach dans la sécurité énergétique du vieux continent, les Allemands ont sollicité, par la voix de Dr.Jur.Jochen Weise, PDG du leader allemand et européen d'énergie E-ON, Sonatrach à investir dans l'infrastructure de stockage de GNL prévue dans la ville portuaire de Vilhemshaven. Pour M. Weise, qui intervenait hier lors d'une conférence-débat sur le thème « Sécurité énergétique et changement climatique… » organisée par la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, l'Algérie, outre ses importantes réserves en gaz naturel estimées à 4500 milliards de mètres cubes, dispose aujourd'hui de la technologie et de moyens financiers considérables. Mais ce qui lui manque cependant, note-t-il, ce sont les marchés pour exporter à la fois son gaz et son savoir-faire. Un domaine dans lequel excelle E-ON qui pourrait ainsi permettre à Sonatrach de trouver d'autres débouchés à ses exportations en GNL. Le partenariat qu liera les deux entreprises, fait savoir notre interlocuteur, pourra intervenir sur des marchés extérieurs comme ceux de Libye ou d'Egypte. Sonatrach assurera, en contrepartie de ses investissements, indique le manager, un approvisionnement durable de l'Allemagne en gaz. Prenant part à la conférence, le président de la République fédérale d'Allemagne, Horst Köhler, a estimé que l'Algérie avec ses grands réservoirs de gaz et de pétrole s'est transformée en un grand exportateur d'énergie. Il a appelé ainsi à utiliser les recettes de ces exportations afin d'assurer un développement durable au pays. Evoquant le partenariat entre les deux pays, il dira que la « confiance » doit être l'élément principal dans la conduite des affaires. « La confiance joue un rôle crucial dans la question de savoir si nous parvenons à façonner la mondialisation au bénéfice de tout le monde », a-t-il déclaré, estimant que « l'Algérie peut jouer un rôle important dans ce contexte tant dans la démonstration de la bonne utilisation de ces recettes que dans le signal qu'elle émet aux autres pays africains ». La protection de l'environnement et les changements climatiques ont été également au centre des intérêts des intervenants. Une nécessité qui devrait tous – représentants politiques et économiques ainsi que la société civile – « nous tenir particulièrement à cœur », ont estimé plusieurs participants. Sur ce sujet, le président allemand recommandera que « si nous voulons endiguer un peu les coûts du changement climatique, notre objectif doit consister à diviser par deux les émissions du CO2 à l'échelle mondiale d'ici la fin de la première moitié de notre siècle ». Le changement climatique, poursuit-il, « est devenu de plus en plus un facteur pesant et le public en prend de plus en plus conscience dans les pays industrialisés ».