Les Annabis appréhendent les inondations dès que l'hiver pointe à l'horizon. Le bulletin météo, annonçant la chute du mercure accompagnée d'averses de pluie à travers l'Est du pays, a d'autant plus accentué le sentiment de crainte que le phénomène des inondations est récurrent dans de nombreux quartiers de la ville. Et pour cause, Annaba, en attendant l'aboutissement de tous ses projets de protection contre ce phénomène naturel inscrits, faut-il le rappeler, au titre des programmes de développement dont a bénéficié la wilaya, reste vulnérable du fait qu'elle est située à un niveau inférieur à la mer, mais également qu'elle se trouve érigée au pied du mont de l'Edough. Les annales de Annaba retiennent en fait plusieurs catastrophes ayant causé des dégâts considérables. Des crues d'envergure ont été enregistrées en 1958, 1967,1973, etc. Mais de mémoire de Annabi, ce sont celles du 23 et du 27 mars 1982 qui ont le plus marqué les esprits et fait des dégâts importants. Le sinistre avait emporté de nombreuses baraques situées sur le parcours de l'oued de Sidi Harb. La crue était telle que les dommages causés à l'agriculture, aux habitations et au réseau de communication étaient incommensurables. Certes, les risques se sont amoindris avec le curage des oueds et les bassins de rétention qui se fait plus fréquemment que par le passé, mais aussi avec l'obligation faite aux constructeurs de respecter les normes techniques qui intègre à l'évidence le réseau d'assainissement et les collecteurs des eaux pluviales.