Les Annabis appréhendent toujours les inondations dès que la pluie tombe. Chat échaudé craint l'eau froide, dit-on. En effet, les petites averses s'étant abattues dans la nuit du samedi à dimanche ont d'autant plus accentué ce sentiment de crainte que le phénomène des inondations ne soit récurrent dans de nombreux quartiers de la ville. Et pour cause, Annaba, en attendant l'achèvement de tous les projets de protection contre ce phénomène, demeure vulnérable du fait qu'elle vient à peine de se remettre d'inondations catastrophiques. Les annales retiendront en fait plusieurs catastrophes ayant causé des dégâts considérables. Des crues mémorables ont été enregistrées en 1958, 1967, 1973, 1982 …2009. Mais les Annabis se souviennent surtout de celles de 1982, car elles ont marqué les esprits à cause des dégâts graves qu'elles ont causés. De nombreuses habitations, situées sur le lit de l'oued de Oued Forcha, avaient été emportées. La crue était telle que les dégâts causés à l'agriculture, aux habitations et au réseau de communication furent inestimables. Certes les risques se sont amoindris avec le curage des oueds, des conduites d'évacuation et des bassins de rétention, lequel se fait plus fréquemment que par le passé, mais aussi avec l'obligation faite aux constructeurs de respecter les normes techniques qui intègrent, à l'évidence, le réseau d'assainissement et les collecteurs des eaux pluviales.