Le troisième sommet des chefs d'Etat des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole s'est achevé hier à Riyad par l'adoption d'une déclaration finale qui réaffirme la volonté « de continuer à assurer l'approvisionnement du marché du pétrole d'une manière qui soit suffisante et fiable pour répondre aux besoins mondiaux » et « le droit des producteurs à des revenus acceptables, stables et équitables ». L'environnement a été l'autre sujet important figurant dans le texte final. Ainsi, les pays exportateurs de pétrole ont exprimé leur volonté de participer à la préservation de l'environnement en développant des technologies de pétrole propres et à opter pour la solution de la séquestration du carbone. I l faut rappeler que l'Algérie est un pays pionnier dans cette méthode qui consiste à capturer et ensuite à enfouir le dioxyde de carbone pour éviter qu'il soit émis dans l'atmosphère. Cette méthode est utilisée dans le gisement de gaz naturel de In Salah où opère Sonatrach en association avec BP et Statoil. Dans le texte final, le troisième sommet de l'Opep réaffirme la volonté des pays membres d'approvisionner les marchés de l'énergie avec des prix concurrentiels et bon marché afin d'assurer une meilleure qualité de vie au niveau mondial. « Nous reconnaissons le rôle primordial de l'Opep pour combler les besoins mondiaux en énergie, y compris dans les pays en développement, et pour sécuriser les apports en énergie aux consommateurs de manière économique et continue, tout en préservant le droit des producteurs à des revenus acceptables, stables et équitables, ainsi qu'aux investisseurs », souligne le texte. « Le rôle essentiel que joue le pétrole dans nos économies et sur le plan mondial rend la stabilité du marché du pétrole nécessaire, non seulement pour préserver les ressources, mais aussi pour notre développement économique et notre progrès social », est-il souligné dans le texte. Si la déclaration finale ne fait pas mention explicitement du dollar comme l'a proposé l'Iran, elle engage l'Opep « à étudier les moyens de renforcer la coopération financière entre les pays membres de l'Opep, y compris une proposition faite par certains chefs d'Etat ». L'Iran semblait satisfait de la formule puisque son ministre du Pétrole a exprimé sa satisfaction de voir les ministres des Finances des pays membres de l'Opep discuter du sujet et trouver un consensus. Les divergences constatées dans les discours samedi soir à l'ouverture du sommet ont été éclipsées et le communiqué final a été fidèle au consensus que les pays membres trouvent à chaque fois pour maintenir leur cohésion. Samedi soir, le président vénézuélien, Hugo Chavez, qui prononçait une allocution d'ouverture en tant que dernier pays hôte en date du sommet, et le roi Abdellah d'Arabie Saoudite avaient semblé croiser le fer. Hugo Chavez proposait que l'Opep s'établisse en tant qu'agent géopolitique actif alors que le roi d'Arabie Saoudite déclarait que le pétrole ne doit pas se transformer en outil de conflit. Dans une analyse des effets des problèmes géopolitiques, Hugo Chavez a soutenu que « si les Etats-Unis commettent la folie d'envahir l'Iran ou d'agresser à nouveau le Venezuela, alors le prix du pétrole n'atteindra pas 100 dollars, mais 200 dollars ». Onze chefs d'Etat ont assisté à ce sommet qui a vu la participation du président Abdelaziz Bouteflika. La Libye était représentée par le patron de la compagnie nationale libyenne du pétrole, alors que l'Indonésie avait envoyé le vice-président. Les chefs d'Etat de l'Angola et de l'Equateur qui ont rejoint l'Opep cette année ont assisté au sommet.