Située à la périphérie de Constantine, sur un axe routier très fréquenté, la gare routière de l'Est voit passer chaque jour des dizaines d'autocars et des milliers de passagers en provenance des wilayas de l'Est du pays. Ces bus pénètrent en gare par un passage assez large pour deux autobus, dont l'entrée est néanmoins obstruée à longueur de journée. Certains transporteurs, au lieu d'avancer et libérer le passage, s'obstinent en effet à s'arrêter à l'entrée de cette gare pour faire descendre leurs passagers, créant ainsi d'interminables bouchons qui peuvent bloquer la circulation sur des centaines de mètres. Les nombreux véhicules, qui empruntent quotidiennement l'autoroute de l'Est pour se rendre au centre-ville, à l'aéroport ou bien à Sétif, Jijel et Annaba, se voient ainsi bloqués parfois durant plus d'une demi-heure à proximité de cette gare et si, par comble de malchance, un véhicule venait à tomber en panne sur cet axe, l'attente pourrait s'éterniser. Les véhicules de transport faisant la navette entre le centre-ville et les cités situées à la périphérie, notamment ceux desservant Djebel El Ouahch, Sidi Mabrouk, le 4e kilomètre ou El Gammas, et qui convergent tous vers cet axe routier, contribuent par ailleurs à accentuer un peu plus l'impression d'anarchie qui prévaut à cet endroit. Ils marquent aussi leur arrêt à l'entrée de la gare routière pour héler d'éventuels passagers en partance pour le centre-ville. A noter que les agents chargés de la régulation du trafic à l'intérieur de la gare routière ne font rien pour remédier à cet état de fait. Et même s'ils le voulaient, les transporteurs ne les écouteraient pas, fera remarquer l'un d'eux, disant : « Nous ne voulons pas prendre le risque d'entrer en conflit avec ces gens-là, qui n'en font qu'à leur tête et qui peuvent réagir violement. C'est aux agents du maintien de l'ordre d'intervenir pour mettre fin à cette situation. D'ailleurs, dès que la police est là, ces transporteurs, comme par enchantement, changent leur comportement pour montrer patte blanche et marquer leur arrêt à l'endroit prévu à cet effet à l'intérieur de la gare ». Soulignons, par ailleurs, que l'accès à cette gare routière constitue un véritable danger pour les piétons. Il n'existe en effet aucun passage protégé matérialisé sur la chaussée. Les passants sont obligés de slalomer au milieu des véhicules, au risque de leur vie pour traverser et se rendre à cette gare. Faudrait-il qu'un malheur arrive pour envisager des solutions ?