Sur décision du wali, la pêcherie de Bou Zedjar a été fermée pour cause de non-paiement d'une redevance inscrite au profit des budgets de la commune et de la wilaya. Cette halle de vente en gros, édifiée au sein du port sur 600 m2 et comprenant douze carreaux, est une propriété privée. Cependant, l'activité de commercialisation du poisson, essentiellement du pélagique (poisson bleu), ne sera pas entravée puisque, depuis l'entrée en exploitation du port en 1991, le poisson se vend sur le quai et non au sein de la pêcherie, ce qui, d'ailleurs, soulève la question de son utilité ou, plus exactement, de sa fonctionnalité. Pour rappel, ce nouveau port souffre de l'absence d'un organisme de gestion, la commune qui en a provisoirement la charge possède de bien trop modestes moyens pour en fructifier l'apport. Cette entité de gestion pourrait permettre une exploitation qui dépasse les actuels 30% de la capacité d'accueil du port, une capacité de 185 embarcations qui n'en abrite que 72. L'entité en question aurait pu également éviter que ce port ne se transforme en port « pélagique », se pliant au fait que les armateurs et marins de Bou Zedjar sont de tradition des sardiniers. En effet, il y a seulement quelques chalutiers qui ramènent du poisson blanc, mais qui le débarquent à la pêcherie de Béni Saf où les clients de ce type de poisson s'y rendent du fait de la quantité plus importante proposée à la vente.