L'idée d'une augmentation des prix si l'opération est encore retardée a amené Sonelgaz à attribuer le marché et éviter de perdre du temps quant à la sécurité d'approvisionnement en énergie électrique du pays à l'échéance 2011. L'ouverture des plis des offres commerciales pour la réalisation des centrales électriques de type cycle combiné de Terga (Aïn Témouchent) et Koudiet Edraouch (Tarf) de 1200 MW chacune a donné lieu à un résultat inattendu pour Sonelgaz.Organisée hier en fin d'après-midi au centre de formation de l'entreprise à Ben Aknoun, l'ouverture des plis des deux compagnies en lice, à savoir Alstom et General Electric (GE), n'a pas donné les effets escomptés. En effet, alors que Sonelgaz avait fixé un prix plafond de 2,34 milliards d'euros pour les deux centrales (ou 3,4 milliards de dollars), les deux offres faites hier après l'ouverture des plis ont donné pour Alstom 2,910 milliards d'euros et pour General Electric 3,079 milliards d'euros. Après avoir constaté que les deux offres étaient supérieures au prix plafond fixé par Sonelgaz, la commission d'évaluation des offres est passée à la seconde étape qui donnait encore trois heures aux deux soumissionnaires pour réviser leurs offres. Lors de la seconde étape, les deux compagnies ont refait les mêmes offres. Devant cet état de fait, la décision a été prise d'attribuer le marché en départageant les deux compagnies d'une manière séparée pour chaque centrale. L'idée d'une augmentation des prix si l'opération est encore retardée a amené Sonelgaz à attribuer le marché et éviter de perdre du temps quant à la sécurité d'approvisionnement en énergie électrique du pays à l'échéance 2011.Alstom a remporté le marché de la centrale de Terga pour un kW à 4,907 dinars (environ 1,980 milliard de dollars ou 1,377 milliard d'euros) pour un délai de réalisation de 45 mois. GE avait proposé 2,355 milliards de dollars ou 1,590 milliard d'euros. General Electric a remporté le marché de la centrale électrique de Koudiet Edraouch pour un kW à 5,069 dinars (environ 2,154 milliards de dollars ou 1,454 milliard d'euros) pour un délai de réalisation de 46,5 mois. Alstom avait proposé 2,282 milliards de dollars ou 1,541 milliard d'euros. Entre le coût et le fait d'être à l'heure pour répondre à la demande, Sonelgaz a semble-t-il choisi la prudence surtout que les coûts des infrastructures risquent encore d'augmenter à la faveur de l'augmentation des prix des matières premières sur le marché international. Mais toujours est-il que l'entreprise était hier sous l'emprise d'un duopole qui peut dans une entente tacite imposer ses prix.