Les bus assurant la liaison Dergana-Alger (Bordj El Bahri-Alger) directe par autoroute sont dans un état des plus lamentables. Les sièges de la plupart de ces transports en commun sont insalubres. S'ils ne sont pas déchirés, de la crasse revêt les coussins et les rideaux, qui tombent en lambeaux. Le hic, en hiver, c'est qu'il faut garder son parapluie ouvert même une fois dans le bus, car il y a un problème d'étanchéité. Au démarrage, la poussière « embaume » l'atmosphère, s'infiltrant par le châssis et ce, durant tout le trajet et tant pis pour les voyageurs, notamment ceux ayant des problèmes respiratoires. Pour couronner le tout, les chauffeurs, pour ne pas dire les chauffards, appuient sur le champignon faisant fi des règles de prévention routière, et le receveur, à l'hygiène douteuse, amasse son pactole avec des remarques désobligeantes aux passagers. Alors que les chauffeurs de bus, de cette ligne, avaient imposé leur diktat en augmentant le prix du ticket à 30 DA, il y a 3 ans, profitant d'un vide juridique dans le domaine, le citoyen en fait encore les frais. Et cette augmentation n'aura été utile que pour enrichir les propriétaires de bus. Ce qui renseigne, on ne peut mieux, sur le laisser-aller des autorités concernées, entre autres le ministère des Transports, qui devraient se pencher sur ce problème pour mettre un terme à cette anarchie.