Dans les zones rurales comme dans les zones urbaines, le parc automobile assurant le transport public à Laghouat souffre de vétusté avancée. Les citoyens ne cachent pas leur inquiétude quant aux risques omniprésents qu'ils encourent à l'intérieur comme à l'extérieur de ces engins de transport public dont l'état est des plus lamentables mais qu'ils sont contraints d'emprunter. Le degré de vétusté des bus et minibus assurant le transports dans le tissu urbain et rural est tel que le citoyens se demande si ceux-là ont fait réellement l'objet d'un contrôle technique réglementaire. En effet, les sièges de la plupart de ces transports en commun sont insalubres. Les rideaux qui tombent en lambeaux et les coussins sont tellement crasseux s'ils ne sont pas déchirés, qu'on préfère rester debout. Les vitres cassées sont rarement remplacées, un bout de nylon parfois de couleur noir “semble faire l'affaire”. Les conditions de transport à Laghouat et ses environs irritent de plus en plus les usagers. En effet, faute d'étanchéité, beaucoup de voyageurs sont surpris par des gouttes d'eau qui traversent le plafond. Au démarrage de ces engins sales et hideux, la poussière s'élève l'atmosphère, s'infiltrant par le châssis durant tout le trajet. Avant-hier, un voyageur s'en est pris au receveur qui, malgré la surcharge, voulait prendre d'autres passagers en cours de route. Ne pouvant plus supporter l'entassement et gagné par la colère, celui-ci demande au chauffeur de s'arrêter pour descendre. Et c'est là que d'autres passagers s'en mêlent et décident tous de descendre du bus. Un exemple qui illustre le diktat de quelques transporteurs de voyageurs dans le chef-lieu de la wilaya de Laghouat qui profitent de l'absence d'une autorité de régulation et de contrôle. Faisant fi des règles de prévention routière, quelques chauffeurs et receveurs, à l'hygiène douteuse, lancent des remarques désobligeantes en direction des passagers. Les voyageurs, notamment ceux ayant des problèmes respiratoires, en paient le prix en ce début de période de canicule. Ceux que nous avons approchés déplorent, de leur côté, qu'ils soient livrés à des conditions de voyage des plus déplorables. Un état de fait qui ne sert ni l'économie du pays ni le tourisme ni le citoyen. BOUHAMAM Arezki