KPMG Algérie vient de réactualiser son guide des hydrocarbures qui avait été édité la première fois en 2005. Cette réactualisation devenait nécessaire en raison des amendements à la loi sur les hydrocarbures introduits en juillet 2006. Le guide 2007 a été présenté hier à la presse par l'équipe de KPMG Algérie. Questionné sur l'opportunité d'un tel guide, le directeur général de KPMG Algérie, Mathieu Beaucourt, a expliqué cet intérêt par le fait que le secteur de l'énergie et des hydrocarbures constitue le moteur principal de l'économie nationale, d'où la nécessité d'en comprendre les fondements juridiques. Le précédent guide basé sur la loi des hydrocarbures d'avril 2005 a été élaboré quelques mois après. Celui qui a été présenté hier à la presse est « une version considérablement refondue pour tenir compte des modifications essentielles apportées par l'ordonnance du 29 juillet 2006 au régime juridique et aussi à certains aspects fiscaux du secteur des hydrocarbures », selon KPMG. Le nouveau guide, qui complète le premier édité en 2005, aborde le rétablissement de l'obligation faite à Sonatrach de prendre une participation minimum de 51% dans les contrats d'exploration ou d'exploitation. De même que le monopole de la concession pour le transport par pipelines avec une participation de 51% minimum pour Sonatrach. Les activités de raffinage sont aussi régies par le principe du minimum de 51%. La taxe sur les profits exceptionnels, lorsque le prix du baril de pétrole dépasse les 30 dollars, figure aussi dans le guide qui comporte en annexe aussi bien la « loi du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures » que l'ordonnance du 29 juillet modifiant et complétant la loi du 28 avril 2005 relative aux hydrocarbures. Lors du débat qui a suivi la présentation du guide, l'équipe de KPMG a résumé les préoccupations des investisseurs en quatre points, et ce, quel que soit le secteur d'activité concerné : L'accès au foncier, le rapatriement des dividendes, le système bancaire et la fiscalité. Concernant les opportunités d'investissements, KPMG considère qu'en dehors des hydrocarbures, le secteur des services connaîtra un boom dans les années à venir. Pour le directeur de KPMG Algérie, l'Algérie peut devenir à court terme une puissance dans le secteur des services. KPMG qui a lancé ses activités en Algérie en 2002 estime être devenu le premier cabinet d'audit et de conseils en Algérie avec plus de 80 experts. En Algérie, elle intervient auprès de plus d'une centaine de sociétés. KPMG qui est spécialisé dans le conseil et l'audit financiers est le quatrième au niveau mondial en termes de chiffre d'affaires avec une présence dans 148 pays. En 2006, le chiffre d'affaires généré était de 16,9 milliards de dollars. KPMG International est une coopérative de droit suisse.