L'activisme partisan dans les campus universitaires nuit à la vocation de l'université. En prévision des élections législatives de 2012, les partis politiques se préparent activement dans les milieux universitaires. Pour ce faire, ils actionnent leurs syndicats estudiantins. L'Union générale des étudiants libres, Ugel, proche du MSP, l'Unea, proche du FLN et l'Ugea proche du RND projettent d'organiser conjointement une semaine culturelle en guise de soutien au peuple palestinien. Cette activité qui entre, semble-t-il, dans le contexte particulier du brassage de «militants», aura lieu du 14 au 18 avril en cours, dans l'ensemble des campus et résidences universitaires. Des conférences et des expositions «habilleront» cette manifestation «culturelle» à caractère très politique. Aussi, des réunions d'explication sont programmées entre les directions des partis et leurs organisations estudiantines. Ces réunions serviront de base à la préparation des prochaines élections et l'occasion de faire campagne pour le recrutement de nouveaux militants issus de l'université. Les organisations estudiantines implantées dans les campus universitaires ciblent généralement des étudiants en première année. Dès l'abord, il leur est proposé d'adhérer à l'organisation comme première étape avant qu'il leur soit demandé de se structurer dans la formation politique proche de l'organisation. Non représentatives, ces organisations estudiantines, n'arrivent toutefois pas à gagner la confiance des étudiants et les amener à adhérer à leur structure malgré les moyens colossaux dont disposeraient ces «organisations». De fait, la question que d'aucuns se posent est de savoir si l'activité partisane est légale dans les campus universitaires? «L'activisme partisan nuit à la vocation de l'université», notent les observateurs de la scène politique. Cependant, demeure toujours cette ambiguïté qui fait que ce que les textes de loi ne permettent pas, soit cependant toléré. Excepté le FLN, le RND et le MSP qui chapeautent l'Unea, l'Ugea et l'Ugel, toutes les autres formations politiques activant dans le champ politique national, à l'instar du RCD, du PT, du FFS ou encore du PST, n'ont pas de représentation au sein de l'entité universitaire. Les partis dits de l'opposition activent sous la couverture des comités et collectifs autonomes. Mais ces derniers sont confrontés au problème d'illégalité vis-à-vis des institutions universitaires. Les collectifs sont interdits d'activer dans les campus universitaires. Il subsiste donc une sorte de confusion, qui fait que l'activité partisane au sein de l'université soit dans le même temps toléré pour les uns et interdite pour les autres. Ce qui laisse l'observateur dubitatif. C'est le moins qu'on puisse dire.