Le secteur des forêts semble connaître ces derniers temps une mue impulsée à la faveur des programmes de protection des massifs forestiers, de régénération des espèces, de protection de la faune et de la flore et du maintien de l'équilibre d'un écosystème qui pâtit de retombées induites par le braconnage et surtout les incendies. Le bilan des incendies au titre de l'été dernier fait ressortir d'ailleurs 42 ha, toutes formations forestières confondues, détruites. Bilan relativement positif par rapport aux chiffres alarmants enregistrés par d'autres contrées, à la faveur d'un été chaud, conséquence de ce que d'aucuns imputent déjà au dérèglement climatique. Un chiffre qui, tout en situant la problématique de la gestion du secteur des forets, indique clairement cette tendance à une prise de conscience sur fond d'un travail pour le moins probant. C'est d'ailleurs à ce titre que la campagne de reboisement, lancée depuis le 25 octobre dernier, a jusque-là permis aux forestiers la plantation de 2 669 ha de terres. Réparties à travers 26 des 42 communes de la wilaya, les opérations de reboisement sont induites par les nombreux programmes inscrits à l'actif de la wilaya. Conjuguées à d'autres actions, elles permettent de « freiner l'érosion des sols, le peuplement des maquis et autres forêts détruits par les incendies », nous dira en substance le conservateur. Des actions centrées aussi sur « les plantations forestières, fourragères, fruitières ainsi que les brise-vent ». Notre objectif, ajoute notre interlocuteur, vise « la lutte contre la désertification », « la reconstitution et l'extension du patrimoine forestier, le développement de l'agriculture de montagne » et bien sûr « la création de l'emploi dans les zones rurales ». Ambitieuse vision qui s'inscrit aussi dans ce souci de protéger sinon d'accroître le couvert végétal bien maigre qui se situe à un niveau de 7% du territoire de la wilaya, déjà en proie à l'érosion au nord et à l'avancée du désert au sud. C'est dans cette quête et en application du plan national de reboisement que les efforts déployés dans le secteur convergent vers l'atteinte d'un taux avoisinant les 13% , plus en rapport avec les potentialités et les investissements en amont et en aval consentis. Cela a permis, dira le premier responsable du secteur à Tiaret, d'être classée première wilaya à l'échelle nationale pour avoir réalisé à court terme tous ses programmes. D'autres, dits de proximité et rentrant dans le cadre du PPDR à intervention multisectoriels, ont valu quelques retombées bénéfiques au plan social et économique aux populations rurales de Zerouali, dans la commune de Si Abdelghani, de ceux de la plaine de Taht à Frenda, Bourdia à Takhmaret et Jdid plus au sud à Medrissa, entre autres, de bénéficier de l'alimentation en eau potable grâce au forage d'une dizaine de puits profonds. L'intervention de la conservation foncière, au delà des missions traditionnelles, reste aussi centrée sur la promotion de la femme rurale et de l'amélioration de ses sources de revenus et, par conséquent, des activités liées à ces communautés. C'est ainsi et, dans le cadre du développement de l'aviculture, l'apiculture et l'artisanat des ruchers et des poules pondeuses, ont été offerts à 600 femmes de 12 communes dites déshéritées. Plus concrètement, les bénéficiaires ont reçu en moyenne 10 ruchers, une machine à coudre et jusqu'à 40 poules pondeuses. L'on parle de « travaux sylvicoles et d'assainissement des forêts incendiées sur une superficie de 450 ha et de l'aménagements de pistes forestières et de désenclavement de zones rurales sur 230 km ». Pour lutter contre l'érosion, « des travaux de correction torrentielle d'un volume de 40 000 m3 sont en cours de réalisation au niveau des monts de Frenda et de Gargar ».