Elle, c'est Kenza, de son nom d'artiste. Elle n'a que 22 ans. Et, elle vient de produire son premier album, sorti en juin dernier. Un opus intitulé Kif Kif, qui comprend 7 autres titres dont un morceau instrumental. Surfant sur plusieurs genres musicaux, elle interprète ses propres textes. Percussionniste, elle excelle en jouant sur une large gamme d'instruments tels que le gnaoui, le bendir, le tam-tam… Subtile, elle passe du chaâbi au rock sans la moindre difficulté. D'une voix douce, elle touche aussi au flamenco et à la soft musique. L'œuvre de Kenza se veut moderne, dans l'espoir de s'adresser au jeune de sa génération. Tout en exprimant la pudeur, les thèmes sont, en fait, un rappel aux origines et traditions de la société kabyle. Elle chante aussi les chemins oubliés qui ne sont autres que ceux des ancêtres. Ceux qui l'ont admirée estiment qu'elle progresse sur les traces du groupe Djurdjura. Son frère Mohamed est manager et il l'a aidée à réaliser son rêve ; devenir chanteuse n'a pas choqué grand-monde dans sa famille, mais elle regrette que ce tabou n'ait pas disparu de la société. La jeune artiste ne compte pas en rester là. Un nouvel album est en projet. Fin prêts, les textes attendent l'achèvement de l'acoustique.