Grâce au jeu des alliances, le FLN, le grand vainqueur des urnes, part favori dans la course pour la présidence de l'APW. Les tractations qu'il mène depuis l'annonce des résultats des dernières élections locales, qui le mettent en position de force par rapport à son rival le RND, donnent le schéma suivant : FLN, FFS, FNA. Etant crédité de 11 sièges pour l'APW, le FFS et le FNA sont arrivés ex aequo lors des dernières locales avec chacun 5 sièges ; l'alliance qui en sortira permettra au parti de Belkhadem de disposer de la majorité à la prochaine assemblée avec 21 sièges. Le deuxième scénario qui se dessine est que le RND qui a arraché 9 sièges à l'APW à ces élections locales réussisse à s'allier avec le RCD (6 sièges) et le FFS (5 sièges). L'alliance ainsi concoctée permettra alors au RND de disposer de 20 sièges. Ce qui laisserait le FLN derrière, à supposer que le vieux parti, sans le FFS, prendrait au pis aller le MSP qui dispose de 3 sièges à l'assemblée. Mais quelle que soit la diplomatie dont ferait preuve le RND dans ses efforts pour nouer des alliances, il lui faudra tenir compte de cet obstacle majeur formé par deux partis dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils n'ont pas d'atomes crochus. Le disputant, quoi qu'en dise, un électorat confiné essentiellement à la Kabylie, où ils ont tous deux leur ancrage, le FFS et le RCD se positionnent l'un par rapport à l'autre en adversaires irréductibles. Force est de revenir alors au premier scénario qui donne le FLN favori dans cette ultime épreuve pour le contrôle de la prochaine APW, et où il n'aura pas à déployer un trésor d'énergie et de subtilité psychologique pour rapprocher deux partis qui, s'ils n'ont pas eu le temps de bien se connaître et s'apprécier mutuellement, n'ont pas eu non plus beaucoup d'occasions de se livrer un combat fratricide. Le FFS et le FNA pourraient fort bien s'accommoder de l'alliance proposée par le FLN moyennant quelques avantages.