A quelques jours seulement des élections sénatoriales pour designer l'heureux élu qui représentera la wilaya de Médéa, les tractations pour d'éventuelles alliances s'activent fortement et la fièvre des urnes commence à monter crescendo. Pour rappel, le premier test des primaires, qui s'est déroulé samedi dernier, a faussé tous les calculs des pronostiqueurs des deux grandes formations politiques du FLN et du RND. Au sein de ces partis, les élus qui forment l'électorat le plus nombreux, ont été partagés entre un grand nombre de candidats qui voulaient tous tenter leur chance. Cependant, la surprise nous vient du FLN qui a opté pour deux tours aux primaires et en définitive, c'est l'ex-sénateur et ex-mouhafedh, Chiker Saïd Mansour, qui a remporté au deuxième round la partie par 98 voix contre 58 voix attribuées à son rival, M. Benhadad, membre de l'APW. L'ex-sénateur est sorti victorieux de cette bataille électorale et a pris sa revanche sur ses détracteurs qui l'ont écarté de la présidence de l'APW. Au RND, c'est l'ex-député Bouderadji Messaoud, dit « Toumi » » qui a créé la surprise en récoltant le plus grand nombre de voix. Il a pris tout le monde à contrepied, en particulier ceux qui soutenaient la candidature du favori, en la personne du président de l'APW, Ali Boudine. Quant au FNA, c'est la candidature de Nadhri Lakhdar, vice-président de l'APW, qui a été retenue par ses pairs. Côté HMS, ils sont deux candidats qui représenteront cette formation politique scindée en deux clans. Il s'agit de Hamidi Rabah en candidat libre et Baha Othmane qui a eu le consentement de son groupe. Les élections sénatoriales du 29 décembre s'annoncent très serrées et les coulisses seront certainement le lieu bien indiqué pour convaincre les électeurs indécis qui n'ont pas choisi encore leur camp. Mais les tractations de dernière minute ne sont pas toujours loyales. Il y a souvent « anguille sous roche ». S'il est certain que des élus rendent quelques services en « aparté », il n'en demeure pas moins que ces actions restent insignifiantes au vu des grands problèmes que vit la population du vaste territoire du Titteri, qualifié à juste titre par le dernier rapport du PNUE, parmi les wilayas les plus pauvres du pays. Le citoyen cherche, certes, des solutions globales et durables, mais pas des actions ponctuelles et des replâtrages de pure conjoncture. Au vu de l'atmosphère qui règne actuellement dans la rue, les Médéens semblent plutôt se désintéresser de ce remue-ménage électoraliste. Les problèmes du quotidien prennent le dessus.