Les indépendants et le FLN arrivent en troisième position avec 5 communes chacun. Le verdict des urnes est tombé hier matin à 6 heures à Béjaïa. 42,20% d'électeurs ont voté pour les communes et un peu moins pour l'APW qui enregistre un taux de 39,05%. Une participation nettement plus importante par rapport aux législatives, en dépit des conditions climatiques qui n'étaient pas du tout favorables. Si, en termes de classement et de majorité obtenue, le FFS arrive en tête devant son éternel rival, le RCD, le nombre de sièges obtenus par l'un et l'autre, comparé aux résultats des élections locales de 1997 constitue un indice révélateur du recul de ces deux formations politiques, avec une avancée des deux partis au pouvoir, le FLN et le RND et une entrée du PST, PT, FNA. Pour les APC, il y a eu 198.524 votants sur un total de 470 000 inscrits. Pour l'APW, 183 657 électeurs ont voté. Le taux le plus élevé a été enregistré dans la commune de Melbou avec 64,86% pour l'APC et 63,11% pour l'APW, tandis que le taux de participation le plus faible est comme d'habitude relevé au niveau de la municipalité de Béjaïa avec seulement 21,45% pour l'APC et 21,16 pour l'APW. Le parti de Hocine Aït Ahmed, qui s'est présenté dans 49 municipalités, a enregistré un net recul par rapport aux élections locales de 1997, alors que le RCD, avec 47 listes, s'est offert quelques communes traditionnellement acquises par le FFS en reconquérant son fief traditionnel dans la vallée de la Soummam. Le plus vieux parti de l'opposition est sorti majoritaire dans 14 communes et se retrouve en ballottage dans 05 autres, alors que le RCD a arraché 11 municipalités et se retrouve en ballottage dans 05 autres. Les indépendants et le FLN arrivent en troisième position avec 05 communes chacun. Le FLN reste, cependant, en ballottage favorable dans deux communes.Le RND d'Ahmed Ouyahia est arrivé en tête dans 5 communes. A noter que 9 communes restent sans majorité. Les chiffres fournis par la wilaya de Béjaïa, indiquent qu'il n'y a que très peu de communes où les partis vainqueurs sont sortis avec des majorités absolues. Il s'agit du FFS à Ouzellaguen par exemple et du PST à Barbacha qui caracole en tête avec 6 sièges sur 9. Alors que dans le reste des municipalités, les majorités obtenues par les candidats en lice ne sont que relatives. Les candidats doivent jouer sur les alliances pour installer les exécutifs, la présidence revenant de droit aux partis majoritaires. Globalement, sur les 457 sièges en jeu, le FFS en a obtenu 124, le RCD vient en deuxième position avec 103 sièges. Le parti de Belkhadem n'est pas loin du parti de Saïd Sadi puisqu'il obtient 83 élus. Les indépendants remportent 58 sièges. Le RND arrive loin derrière avec 53 élus. Le FNA, qui fait son entrée, obtient, quant à lui, 15 sièges. Le PT, 10 et le PST, 07. Le MEN ne siègera qu'avec 04 élus. Concernant l'APW, il n'y a pas non plus de majorité absolue. Le FFS qui arrive en tête avec 16 sièges, en recul par rapport aux partielles, devra composer avec, soit le RCD avec 11 sièges, le FLN avec 10 sièges ou le RND avec 06 sièges. Le scrutin des locales à Béjaïa a été, par ailleurs, marqué par des incidents au niveau de la commune d'Aït R'zine où 18 urnes sur les 19 ont été saccagés par des jeunes juste après le dépouillement. Tandis qu'au centre de vote de Ath Attik, un militant a été appréhendé par la Gendarmerie en possession de bulletins de vote de la liste indépendante «Le Défi». A Sidi Aïch, c'est un militant FLN qui s'est fait poignarder alors qu'il protestait contre le sabotage de l'affichage de son parti. L'agresseur a été identifié et une enquête a été ouverte.