La nouvelle assemblée communale d'Azazga, issue des élections du 29 novembre, a été installée mercredi dernier par les autorités de wilaya. C'est le RCD qui reprend les rênes du pouvoir local après une absence qui aura duré 14 années. Aux élections locales de 1997, c'était le FFS qui avait remporté la présidence de l'APC. En 2002, le FLN a pu s'installer majoritairement à l'assemblée communale, à la faveur de la confusion politique qui a sévi dans la région, ayant permis ce genre d'accidents électoraux dans un certain nombre de localités. L'ex-parti unique garde tout de même deux sièges dans la nouvelle assemblée, au même titre que le FFS, miné par ses vicissitudes internes. Le RCD a récolté 5 sièges, sur les 11 constituant l'assemblée. La question de l'instabilité au sein des structures de l'assemblée ne devra pas se poser, ce qui mettra l'APC face à sa mission première : l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Les moyens financiers n'ont pas manqué ces dernières années, sans que des projets d'une grande utilité pour la population soient menés à leur terme. La disponibilité financière n'a pas été suivie par un engagement humain et un investissement des compétences à l'intérieur et à l'extérieur de l'assemblée. Les affaires communales ont flotté durant de longues années, au point où il est devenu problématique de revêtir un tronçon de route d'une cinquantaine de mètres, d'éclairer un quartier, ou de réparer une rupture du réseau d'assainissement. S'agissant des subventions publiques, 5 milliards de centimes avaient été ajoutés au budget de la commune, en plus des 4,2 milliards de centimes de PCD, dans le cadre de « l'amélioration urbaine ». 19 milliards étaient inscrits à l'actif de la direction de wilaya de l'urbanisme, dans le même chapitre des aménagements urbains, englobant les opérations d'AEP de revêtement des chaussées, de réalisation des trottoirs et de l'éclairage public. Le programme n'est pas encore arrivé à son terme et le chantier commence à peser sur la population, vu l'état où se trouve l'ensemble des axes du chef-lieu de daïra. Bien que relevant de l'administration de wilaya, le projet pourrait connaître une meilleure cadence et sans doute une meilleure qualité de réalisation, si les services techniques de la commune avaient suivi les opérations en temps réel. La faiblesse des ressources humaines au niveau des services techniques compromet la bonne marche des projets de développement communal. Un seul employé pour suivre des dossiers aussi divers et sensibles que l'habitat rural, le gaz naturel, l'éclairage public… Le recrutement d'agents qualifiés pour prendre en charge l'ensemble des dossiers techniques s'impose. L'administration chargée de l'affectation des postes budgétaires va sans doute tergiverser, mais ne pourra pas neutraliser les motivations d'une APC si celle-ci affiche une détermination à agir et à exécuter son plan de développement. Le nouveau président d'APC, Youcef Mezouani, a annoncé, lors de son installation, les points prioritaires de son mandat : « Viabilisation de la zone d'activités et extension du réseau de gaz de ville ; prise en charge du problème des glissements de terrain à Azazga ; lancement des décharges intercommunales de Boubhir et Bouhlalou ; achèvement du complexe sportif de Tirsatine et la maison de la culture du chef-lieu ; réalisation d'une gare routière et les rocades d'évitement du centre-ville… »