Une étude diagnostique de la situation des réseaux d'assainissement des eaux usées a été lancée depuis le mois de mars dernier au niveau de la wilaya de Annaba. Elle vise à mettre fin aux défaillances des ces circuits, dont l'impact porte grandement préjudice aux différents sites névralgiques de la wilaya. Long de 865 km, le réseau d'assainissement à l'échelle de la wilaya se trouve dans un mauvais état. Cette situation ne va pas sans poser de multiples problèmes à l'origine de désagréments enregistrés dans plusieurs quartiers et cités populaires. Sa prise en charge nécessite, en premier lieu, la réhabilitation des stations de relevage et la rénovation totale des réseaux d'assainissement défectueux dans le but d'éradiquer à jamais les risques de maladies à transmission hydrique et d'inondations, notamment dans les zones vulnérables. La station d'épuration des eaux usées, en cours de réalisation dans la localité de Sidi Salem, à proximité de l'aéroport Rabah Bitat, est un des supports essentiels sur lequel se base cette étude diagnostique. Cette installation jouera, non seulement le rôle de réceptacle des eaux usées et pluviales en provenance de la ville de Annaba, mais fournira aussi d'importantes quantités d'eau traitées aux secteurs de l'agriculture et de l'industrie. Pour Ali Hamam, directeur de l'hydraulique, il s'agira de tenir compte également, dans cette étude, des considérations de développement urbain qui sont à l'origine de plusieurs contraintes du fait que la ville de Annaba s'étend en altitude et que les agglomérations qui lui sont limitrophes, en l'occurrence El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar, enregistrent d'importantes extensions. La population de la wilaya, qui est de près de 600 000 habitants, va passer, à l'horizon 2025, à plus de 1 million de personnes, d'où la nécessité, selon lui, de penser d'ores et déjà à la demande en eau potable et à la mise en place de réseaux d'évacuation des eaux usées. Il faut souligner que la position géographique de la ville, située au piémont de l'Edough, expose celle-ci tout naturellement à des inondations chroniques, notamment en saison hivernale, et lesquelles demeurent source d'inquiétude, aussi bien pour les pouvoirs publics que pour ses habitants. Cependant, les efforts consentis jusqu'ici par le secteur de l'hydraulique n'auront pas un impact réel, tant qu'ils ne seront pas accompagnés par une projection futuriste sur la ville de Annaba et de sa périphérie pour mieux identifier les besoins et affiner des stratégies pour leur prise en charge d'une manière efficace.