Bien que marquant le pas par rapport au dernier mandat, le FLN garde toujours la présidence de l'assemblée. Le directeur de l'hôpital Parnet retrouve une autre fonction qu'un ancien directeur de la même structure a eu à gérer pendant deux mandats consécutifs dans les années 1980. Cette élection n'a été possible que grâce au soutien dont il a bénéficié de la part des différentes composantes politiques de l'assemblée. Le FFS, qui s'est retrouvé avec 5 sièges alors qu'il en avait 7 lors du dernier mandat, s'est levé, cependant, contre des arrangements opérés et qui obéissent, selon M. Addad, tête de liste du bloc, à des enjeux cachés. Le FFS et le HMS, qui ont connu une véritable saignée dans leurs rangs, n'ont eu respectivement que 5 et 3 sièges. « La décision des autres partis de cautionner le parti majoritaire font un travail de coulisses que nous dénonçons », relève M. Addad, responsable de l'association RAJ. Selon plusieurs élus de l'assemblée sortante,les objectifs tracés et consignés dans un document signé par la majorité des partis en 2002, n'ont pas été atteints, contrairement à ce qu'a avancé son président M.Zaïm. Pour Aït Cherif, élu FFS qui ne s'est jamais gêné pour dénoncer les agissements de la majorité et des élus des autres partis représentés qui ont cautionné « le travail de sape » de l'administration. Le P/APW a toujours été à la solde de M. Addou et le bilan qu'il a présenté à la presse « n'engage que sa personne. » M. Zaim, qui a été remercié par sa majorité soutient l'ex-élu de l'APW « dans l'amalgame et la désinformation ». Seul parti à avoir réussi son coup, le PT qui a remporté 8 sièges, à l'instar du RND et du FNA. Le PT qui a lié des alliances dans plusieurs APC de la capitale a signé avec le FLN « un protocole politique » qui engagera, assure-t-on, les deux partis. Ce geste, explique M. Loucif, un ancien élu de l'APW, actuellement à l'APC d'Alger-Centre, ne signifie aucunement une caution ou une alliance déguisée avec le FLN. Il est à noter que M. Djeffal, un apparatchik, affirme que depuis qu'il est à l'APW, il ne se considère pas comme un militant d'un parti, mais de toute l'Algérie. Le discours politique adopté saura-t-il faire changer les choses dans cette assemblée qui s'est coupée des réalités sociales ? L'optimisme des partis politiques est pourtant de mise.