L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) existe depuis 1951. Elle a remplacé le Comité intergouvernemental provisoire pour les mouvements migratoires d'Europe (PICMME), mis en place pour juguler les flux migratoires de l'après-Deuxième Guerre mondiale. Elle regroupe 122 Etats, dont l'Algérie. Elle possède des bureaux dans 100 pays. Au Maghreb, l'OIM a des bureaux à Tunis et Rabat mais pas à Alger. L'Espagne n'a rejoint l'OIM qu'en 2006. Le Monténégro, le Népal et Maurice en ont fait de même. Le budget de l'organisation, en 2006, s'élevait à 733 millions de dollars. Plus de 90% du budget proviennent de contributions volontaires en faveur de financement des projets. Les dépenses de soutien de l'OIM sont parmi les plus faibles de toutes les organisations internationales. Elle emploie 5500 personnes à travers le monde pour, entre autres, la gestion de 1600 projets. Ses activités sont décentralisées au niveau régional avec deux grands centres à Manille et à Panama. L'action de l'OIM est concentrée dans quatre grands domaines : migration et développement, migration assistée, migration régulée et migration forcée. L'OIM est dirigée par l'Américain Brunson McKinley, 64 ans. Il a occupé plusieurs postes diplomatiques en Italie, en Chine, au Vietnam, en Grande-Bretagne et en Allemagne. De 1995 à 1998, il a été coordonnateur humanitaire des Etats-Unis en Bosnie-Herzégovine. La directrice adjointe, Ndioro Ndiaye, 61 ans, est médecin de formation. Elle a été ministre du Développement social, ensuite de la Femme et de la Santé, au Sénégal. En 1988, elle a coordonné les activités humanitaires après la crise entre le Sénégal et la Mauritanie. Elle a présidé également la Conférence régionale des femmes africaines.