Selon des chiffres communiqués hier par la cellule de réhabilitation et de sauvegarde de la vieille ville au cours d'une réunion tenue avec le wali, après que celui-ci eut effectué une visite d'inspection à la Médina, sur les 1 438 habitations existant au niveau du secteur de Souika, 332 se sont effondrées, 543 sont dans un état précaire, 328 menacent ruine, 150 sont en ruine et seulement 180 se trouvent dans un état jugé bon. Soulignons que ces statistiques remontent à l'année 2004, et depuis, les habitations n'ont pas été soumises à une autre expertise. Au niveau de cette même cellule, 456 dossiers de demande de réhabilitation des vieilles maisons, dont 26% concernent des locaux commerciaux, ont été déposés jusqu'à présent, et 12 autres touchent des maisons situées dans la rue principale Mellah Slimane, décrétée zone d'urgence. Cela dit, un plan de sauvegarde de la Médina entrera en phase d'application par tranche d'ici dix jours. La première phase consistera d'abord à faire un état des lieux. C'est du moins ce qui a été avancé lors de cette même réunion par le directeur de la culture qui affirmera, à ce sujet, que la tutelle avait délivré son autorisation au bureau d'études désigné pour cette mission. Selon les estimations des bureaux d'études en charge du dossier de la réhabilitation de la vieille ville, plusieurs habitations sont touchées dans leurs éléments verticaux et leurs sols. Ceci est dû, soulignent-ils, aux infiltrations d'eau et non aux glissements de terrain. Par ailleurs, lors de sa visite à la Souika, le premier responsable de wilaya a donné instruction pour procéder à des travaux le long du boulevard Mellah Slimane pour lui assurer une meilleure aération. Par ailleurs, au terme d'une autre réunion, tenue dans l'après-midi au cabinet du wali, il a été décidé de prendre des mesures qui contribueront essentiellement au bon déroulement du plan de sauvegarde. Il s'agit, en effet, de mesures d'hygiène et de sécurité, qui vont être appliquées au niveau de la Médina, notamment en bas de la Souika, du gel des registres de commerces, ainsi que de la concession et vente de biens.