Réunis, récemment, avec la cellule de sauvegarde du patrimoine de la wilaya de Constantine, le chef de l'exécutif s'est montré plus que décidé à geler toute opération de vente des biens de la vieille ville. Des instructions fermes ont été données également aux notaires pour l'arrêt définitif de la délivrance de registres du commerce et des permis de construire à Souika. Des mesures de taille qui contribueront certainement au bon déroulement du plan de sauvegarde qui sera lancé d'ici dix jours, selon les déclarations du même responsable. Pas moins de 35 milliards de centimes ont été puisés du PCD pour l'accomplissement de cette opération. D'après le rapport de la cellule de sauvegarde du patrimoine, sur 1 438 habitations existantes au niveau de la vieille ville, 332 se sont effondrées, 534 sont dans un état précaires, 328 menacent ruine, 150 en ruine alors que 180, seulement, se trouvent dans un état acceptable. Ces statistiques remontent à l'année 2004 et, depuis, aucun recensement des vieille bâtisses n'a été entrepris. Par ailleurs, 456 dossiers de demande de réhabilitation des vieilles maisons ont été déposés. À rappeler que l'association de défense du patrimoine a fait appel, lors d'un séminaire portant sur le thème “La Médina de Constantine du péril au projet urbain-pilote”, à la mise en place d'un établissement maître d'ouvrage. Ce dernier sera l'outil principal chargé du suivi des projets de restauration des vieilles villes. Une proposition qui n'est pas fortuite, selon des spécialistes en la matière, mais c'est plutôt une exigence, après l'échec de l'ensemble des projets de restauration lancés auparavant. Le cas du Master Plan qui se trouve gelé depuis plus d'une année au niveau du ministère de la culture est illustratif. Radia M. A.