Situation figée à l'APC Presque un mois après les élections locales, les membres de l'exécutif communal de Khemis Miliana n'ont pas encore tenu leur assemblée devant aboutir à l'installation des différents postes proposés pour gérer les affaires de cette commune. Selon un élu rencontré hier, le P/APC a encore une fois reporté le rendez-vous, et celui-ci s'interroge : « De quoi a peur le P/APC ? » Ajoutant que ce dernier se dérobe car l'exécutif est composé de 9 membres (2 FNA, 2 RND, 2 HMS, 2 indépendants et un élu du PT) avec en face, 6 élus FLN dont le P/APC reconduit à son poste. Hier, au niveau du siège de la municipalité, les lieux étaient hier déserts, à l'exception de deux agents et des maçons s'affairant devant le bureau du P/APC, remis à neuf. Dehors, la ville semble livrée à elle-même et la population est confrontée à un dur quotidien : environnement délaissé, absence de liquidités au niveau des bureaux de poste, flambée des prix, désœuvrement des jeunes et des vieux, grogne des mal-logés... Autant de préoccupations exigeant une prise en charge urgente en dépit d'un sentiment de résignation d'une bonne partie de la population intéressée surtout par la quête d'une baguette de pain et d'un sachet de lait. L'autre commune de la wilaya de Aïn Defla où la situation de blocage persiste est celle de Miliana. Lutte contre la criminalité Les services de police de la ville de Khemis Miliana ne connaissent pas de répit ces derniers temps, particulièrement durant le long week-end dernier ayant coïncidé avec la fête de l'Aïd El Adha, apprend-on de source sécuritaire. Ainsi, plus d'une trentaine de personnes ont été interpellées et une vingtaine écrouées pour la seule journée d'hier, ajoutera notre source. Par ailleurs, plus d'une centaine d'individus ont été placés sous mandat de dépôt entre novembre et décembre, a encore précisé notre source. Plusieurs délits sont reprochés à ces individus tels que la consommation de kif, les agressions, le vol… A signaler enfin que tous les éléments de la Sûreté de daïra sont sur le qui-vive après le meurtre mardi dernier d'un gardien de nuit d'une école primaire. Cependant, diront des citoyens, il s'agit d'opérer en permanence et de ne pas relâcher la vigilance pour sécuriser cette ville où la criminalité inquiète la population.