L'incidence financière engendrée par cette révision peut être facilement supportée par les caisses de l'Etat. Loin du cadre de la tripartite, le gouvernement se penche actuellement sur le dossier des emplois (précaires). De sources proches de l'Exécutif, L'Expression apprend qu'un Comité interministériel est en train d'examiner la question des indemnités attribuées dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi. Il est question de revoir à la hausse les primes attribuées aux bénéficiaires du dispositif, oscillant entre 3000 DA et 8000 DA. «Après l'augmentation du Snmg à 15.000 DA, il est peut-être temps de se pencher sur la situation d'une autre catégorie de travailleurs qui a le mérite d'avoir un intérêt particulier du gouvernement. Il s'agit des employés du filet social», note notre source. La revalorisation se fera à raison de 5000DA par mois au lieu de 3000 DA pour l'activité d'intérêt général (Iaig) et les emplois saisonniers d'intérêt local (Esil). Les salaires au titre de contrats de pré-emploi (CPE) ou (prime d'insertion des diplômés), augmenteront de 2000DA, (10.000DA au lieu de 8000DA), pour les universitaires diplômés et 8000 au lieu de 6000DA pour les techniciens supérieurs. Selon notre source «l'incidence financière engendrée par cette révision peut être facilement supportée par les caisses de l'Etat», ce qui laisse notre interlocuteur très optimiste quant à l'issue qui sera donnée à cette demande. Il faut savoir que pour le seul premier semestre 2009, 132.713 emplois ont été enregistrés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, 14.075 emplois dans le cadre du dispositif «contrat pré-emploi», 83.778 dans le cadre du micro-crédit et 17.150 emplois dans le cadre de la PME et de l'artisanat. Enfin, les chantiers à haute intensité de main-d'oeuvre (Himo) ont permis la création de 377.431 équivalents emplois permanents. Pris par un engagement, pour le moins très ambitieux et difficile à concrétiser à savoir, la création de 3 millions de postes d'emploi, le gouvernement se trouve dans l'obligation de recourir à des emplois précaires. Ce qui l'a amené à multiplier des formules identiques. Rappelons que l'Exécutif a décidé d'instaurer un «salaire» ou une «allocation» pour les chômeurs dont l'âge varie entre 18 ans et 40 ans. La décision est entrée en vigueur le 5 octobre dernier. Ce nouveau dispositif concerne les domaines d'activité dans le cadre des travaux d'utilité publique et sociale, comme la protection de l'environnement, l'agriculture, le tourisme, les services, l'artisanat, l'accompagnement des personnes âgées, l'aide à domicile des personnes handicapées, etc. Les bénéficiaires du dispositif sont engagés sur la base d'un contrat d'une année renouvelable une seule fois. Ils perçoivent une indemnité de 6000 dinars par mois. Ils peuvent en outre, bénéficier d'une formation compatible avec les tâches qui leur sont confiées. Toutes les personnes insérées dans le dispositif bénéficient des prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accident du travail. Toujours dans cette même perspective, un nouveau programme pour la prise en charge de la jeunesse est en cours d'élaboration, a annoncé lundi le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, M.Djamal Ould Abbès. «Un groupe de travail élargi a été mis en place au niveau du ministère pour élaborer un programme chargé de la prise en charge de la jeunesse», a précisé le ministre, ajoutant que «les moyens financiers et la volonté politique existent» pour réaliser cet objectif. Le ministre a indiqué que «l'écoute, le conseil, l'accompagnement, et l'intégration de ces jeunes dans la vie socioprofessionnelle», figurent parmi les objectifs de ce programme qui s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie 2010-2015.