Le soleil s'est mis à peine à poindre que les villageois commencent à emprunter les sentiers menant vers leurs oliveraies. Hommes, femmes de tous âges comptent bien donner un cachet particulier à cette journée. Cette dernière semble tellement propice à cette activité que même les enfants, en bas âge sont de la partie. Cependant, la saison ne s'annonce pas prometteuse comparativement à celle de l'année écoulée. Les facteurs agro-écologiques tels que la baisse de la pluviométrie, la hausse de la température et les vents chauds qui viennent particulièrement des régions du sud sont généralement défavorables à la floraison allant du mois de mars jusqu'au mois de juin. Ces facteurs seraient donc à l'origine de l'insuffisance de ce fruit précieux cultivé principalement dans la région et qui jadis constituait sa fierté. Il est à déplorer également l'inexistence d'aides de l'Etat via le service d'agriculture. Ce service censé aider les agriculteurs et donner une nouvelle impulsion à l'activité oléicole, se trouve méconnu de la part de la grande majorité des paysans, qui avec beaucoup d'espoir, souhaitent la redynamisation de ce secteur longtemps laissé en jachère. Pour ce faire, de nouvelles plantations et des greffages à même de revaloriser cette activité sont espérés. Sans vouloir verser dans le pessimisme, la récolte de cette année s'annonce des plus médiocres.