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Le Pakistan s'enfonce dans l'incertitude
Après l'assassinat de Benazir Bhutto
Publié dans El Watan le 30 - 12 - 2007

Des dizaines de milliers de Pakistanais défiaient hier le pouvoir en place dans les grandes métropoles du pays, l'accusant de tous les maux, notamment de l'assassinat jeudi de l'ancienne Premier ministre Benazir Bhutto, malgré la revendication, vendredi, de cet acte par le groupe Al Qaïda.
Mais il se trouve que celui-ci a nié avoir ordonné l'assassinat de Benazir Bhutto, renforçant des soupçons, mais sans évacuer totalement les accusations portées contre lui. Cela permet d'accentuer la pression sur le président Pervez Musharraf. La controverse enflait hier sur les circonstances de la mort de Benazir Bhutto, deux jours après l'attentat suicide qui a plongé le Pakistan dans la paralysie. L'incertitude politique et la peur d'un embrasement (déjà 33 morts dans des émeutes) font désormais planer le risque d'une annulation des élections législatives et provinciales prévues le 8 janvier 2008. Chef présumé d'Al Qaïda au Pakistan, Baïtullah Mehsud a démenti hier être à l'origine de cette tragédie, comme l'en a accusé le gouvernement. La seule certitude est que Benazir Bhutto a été tuée, et la porte-parole de Mme Bhutto a affirmé qu'elle avait été touchée par une balle à la tête, démentant la version du gouvernement. Citant les médecins qui ont effectué l'autopsie, celui-ci affirme que Mme Bhutto a été tuée par un choc à la tête en heurtant le levier du toit ouvrant de sa voiture, pour éviter les balles de l'agresseur. Aucune balle n'aurait touché Mme Bhutto. « C'est ridicule (...) c'est une tentative pour déguiser la vérité », selon Mme Rehman. « On a demandé aux responsables de l'hôpital de changer leur version, ils n'ont pas donné le rapport original » de l'autopsie, a-t-elle accusé. Au-delà de cette controverse, l'autre vérité est que Mme Bhutto a été victime d'un attentat. Voilà donc pour ce qui est des seuls faits qui soient irréfutables. Pour le reste, les Pakistanais sont tenaillés par l'angoisse des lendemains. Au deuxième des trois jours de deuil national, boutiques, magasins d'alimentation, stations d'essence étaient presque tous fermés dans les grandes villes. Les transports publics étaient quasi inexistants et très peu de voitures circulaient, les chauffeurs cherchant à remplir en vain leur réservoir ou à dénicher un magasin d'alimentation ouvert. Certaines artères, essentiellement à Karachi, mégalopole de 12 millions d'habitants et fief du parti de Mme Bhutto, portaient des traces de violence entre émeutiers et forces de sécurité qui ont reçu l'ordre vendredi de « tirer à vue ». Au moins 33 personnes ont péri dans ces combats de rue depuis la mort de Mme Bhutto, dont 24 dans la province méridionale du Sind. 16 000 soldats des troupes paramilitaires y ont été déployés, dont 10 000 pour la seule ville de Karachi, capitale provinciale. Le pays tout entier est dans l'attente de décisions aussi bien du pouvoir que du parti de Mme Bhutto qui a décidé d'observer un strict deuil de trois jours qui doit prendre fin aujourd'hui. Dès hier, la commission électorale faisait savoir que le processus électoral est « défavorablement affecté » par les violences. « Toutes les activités dans le cadre du processus électoral précédant le scrutin, y compris l'impression des bulletins de vote, la logistique et l'entraînement du personnel chargé de conduire les opérations, ont été défavorablement affectées », a déclaré la commission électorale dans un communiqué. C'est elle, en théorie, qui doit décider demain d'une éventuelle annulation ou d'un report du scrutin. De son côté, le parti d'opposition de l'ex-Premier ministre décidera aujourd'hui s'il participe ou s'il boycotte les élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier 2008 au Pakistan, a-t-il fait savoir hier. Entre-temps, un haut responsable du parti au pouvoir qui soutient le président Pervez Musharraf a assuré que le scrutin n'aurait « aucune signification » si le PPP n'y participe pas, deux jours après l'annonce d'un boycott par le deuxième parti de l'opposition, celui de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif. « Le PPP détient la clé quant au maintien ou au report des élections », a estimé Tariq Azim, ancien ministre, très proche du président Musharraf et haut responsable de la Ligue musulmane pakistanaise-quaïd (PML-Q), parti au pouvoir et pilier de la coalition qui soutient le chef de l'Etat. Le deuxième parti de l'opposition, la PML-N de l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif, a déjà annoncé jeudi qu'il boycotterait le scrutin. « Avec le boycott du parti de Nawaz Sharif, si le PPP ne participe pas au scrutin, alors les élections n'auront aucune signification », a conclu M. Azim, qui a ajouté que la PML-Q était réunie, hier, pour définir sa stratégie. Et c'est justement ce qui semble manquer aux dirigeants de ce pays, les élections n'étant pas une fin en soi pour beaucoup. Mais pas pour tous ceux qui croient que le jeu devient plus ouvert, avec la disparition de Benazir Bhutto et le boycott du parti de Nawaz Sharif. Le PPP dans ce cas peut fausser une telle hypothèse.

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