Les habitants d'El Ménia, plaine située à peine à un kilomètre du centre-ville de Constantine, vivent depuis une semaine sans lumière électrique. Les câbles, vecteurs de la précieuse énergie, ont été sectionnés avant d'être volés par des délinquants, « friands » du cuivre galvanisant les fils, très prisé sur le marché parallèle. Du coup, dans les foyers, ce sont les veillées à la lueur des bougies, comme dans l'ancien temps. Pas de télé pour chasser l'ennui ou se dérider du stress, cumulé pendant les journées harassantes, et pas de révision de cours pour les enfants scolarisés. Les habitants ont présenté des doléances à la Sonelgaz, mais ont essuyé une fin de non-recevoir au motif qu' « ils n'ont pas été assez vigilants au moment des vols », selon eux. De guerre lasse, ils se sont rabattus, comme à l'accoutumée dans ces cas-là, sur la presse pour « faire bouger les choses en faisant intervenir des tierces parties ». De notre côté, nous avons contacté la cellule de communication de la Sonelgaz, qui a promis de nous fournir des éclaircissements, mais notre attente a été vaine. Ainsi, la boucle est bouclée pour ce hameau qui, en plus de cette pénurie d'électricité domestique, qui pourrait être durable, au demeurant, ne bénéficie ni d'aménagement urbain ni d'électrification extérieure.