Complicité n Derrière le vol de câbles électriques et téléphoniques se cachent parfois de véritables réseaux de détournement et d?exportation illégale. Au niveau de la Gendarmerie nationale, ce lien n?est plus à prouver vu que de nombreuses affaires ont abouti à cette conclusion. C?est dans la région Est du pays que ce phénomène a été le plus observé. Par ailleurs, des personnes de nationalités étrangères sont aussi impliquées dans ce trafic. La filière du cuivre existe bel et bien. Celle-ci cause des dégâts plus importants par rapport aux délits commis par les petits délinquants. Ainsi, un réseau a été démantelé par les éléments de la Gendarmerie nationale de Ramdane-Djamel, dans la wilaya de Mila, en mai 2005 ; il s?agissait d?un groupe de six personnes spécialisées dans le vol des câbles électriques en cuivre. L?arrestation a permis de récupérer 1 500 kg de câbles appartenant à la Sonelgaz, d?une valeur de 40 millions de centimes. Les malfaiteurs avaient fait de la forêt de Boussekine une cache pour stocker le produit de leurs vols. Mais où vont toutes ces quantités de câbles ? Selon les responsables du groupement de Gendarmerie nationale d?Alger, elles prennent la destination des frontières. L?histoire commence toujours avec un véhicule transportant des câbles électriques et téléphoniques volés, comme c?est le cas de cette Peugeot 404 chargée de 50 m de câbles, interceptée par les gendarmes le 2 octobre 2004. Le chauffeur de ce véhicule a avoué avoir cisaillé 400 m de câbles électriques à partir d?une ligne basse tension située au douar Aïn El-Berda, commune de Douid Thabet, dans la wilaya de Saïda. L?enquête mènera les services de sécurité à Tipaza, où le véhicule était immatriculé, après avoir mis la main sur deux complices habitant à Chlef. Leur travail était d?extraire le cuivre contenu dans les câbles volés pour le vendre à des étrangers. En outre, des perquisitions menées dans les wilayas de Sidi Bel Abbes et de Saïda ont permis de récupérer 3 540 kg de câbles électriques et téléphoniques ainsi que 615 kg de cuivre. L?un des complices avouera avoir tenté de vendre du cuivre à des étrangers de nationalités française, tunisienne, libanaise et palestinienne. L?affaire prouve, une fois de plus, le lien entre ces réseaux spécialisés dans le vol de câbles et le secteur des exportations des déchets ferreux et non ferreux.