Dix-sept familles totalisant près de cinquante locataires, dont un grand nombre de personnes âgées et des enfants, résidant au 10, rue Belhouari Houari, dans le quartier de Bel Air, vivent le calvaire de voir leur immeuble, qui est dans un état de délabrement très avancé, s'effondrer. La situation de cette immeuble construit il y a près d'un siècle dans un quartier huppé de la vile d'Oran, déjà fragilisé par les aléas du temps et le manque d'entretien, s'est empirée ces derniers jours à la suite des chutes de pluies des mois de novembre et décembre derniers. Les locataires, dans une lettre ouverte adressée aux autorités locales, invitent ces derniers à prendre des mesures avant que le pire n'intervienne. Ces locataires indiquent qu'après les chutes de pluies et les effets de l'humidité en hiver, dès l'apparition du soleil, les murs chargés d'humidité commencent à craquer. De nouvelles fissures dans les appartements sont apparues. Ils rappèlent que plusieurs inspections par les services de la protection civile et ceux de la commune d'Oran ont dressé un constat pour l'évacuation de cet immeuble classé comme vieux bâti, qui risque de s‘effondrer à tout moment, surtout le soir. L'on saura que durant ces deux dernières années, près de 200 immeubles, sur le millier recensé à Oran, construits durant la période coloniale, se sont effondrés. Ces effondrements qui étaient uniquement enregistrés à Derb où à Sidi El Houari, se sont généralisés ces trois dernières années à tous les quartiers de la ville d'Oran.